Sécheresse : neuf départements au-delà du seuil de "vigilance" et deux en niveau "crise" sur une partie de leur territoire avec des restrictions d'usage de l'eau
Neuf départements de la France métropolitaine sont au-delà du seuil de "vigilance" en ce qui concerne la sécheresse et deux sont en niveau "crise" sur une partie de leur territoire avec des restrictions d'usage de l'eau, selon le point du site gouvernemental Propluvia jeudi 30 mars alors qu'Emmanuel Macron présente dans les Hautes-Alpes le "plan eau" du gouvernement pour faire face au risque d'une crise dans les mois à venir. Dans son bulletin du 1er mars, le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) indiquait que 80% des nappes phréatiques étaient à des niveaux "modérément bas à très bas".
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Dans le détail, 27 départements sont en niveau vigilance sur tout ou partie de leur territoire : Calvados, Oise, Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Yvelines, Marne, Yonne, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Vienne, Creuse, Corrèze, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Gers, Lot-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège, Aude, Gard, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Var, Alpes-de-Haute-Provence.
Neuf départements sont en niveau alerte ou alerte renforcée sur tout ou partie de leur territoire : Oise, Yvelines, Vienne, Ain, Drôme, Isère, Pyrénées-Orientales, Aude, Var, Alpes-de-Haute-Provence.
Deux départements sont en niveau crise sur une partie de leur territoire, les Bouches-du-Rhône et le Var, sur les secteurs de l’Huveaune amont et aval et du Réal de Jouques. Deux communes du Var et 19 des Bouches-du-Rhône sont concernées.
"Vigilance", "alerte", "alerte renforcée" et "crise"
En niveau "vigilance", les préfectures informent et incitent les particuliers et les professionnels à faire des économies d'eau. En "alerte" et en "alerte renforcée", des réductions des prélèvements à des fins agricoles inférieures sont mises en place. Les territoires sont soumis à des limitations d'utilisation de l'eau pour des fins agricoles, mais aussi pour l'arrosage des jardins, des espaces verts ou encore des golfs.
En niveau "crise" sur tout ou partie de leur territoire, les départements doivent arrêter les prélèvements non-prioritaires y compris ceux à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité).
Pour les prochains mois, le BRGM faisait état début mars d'une "grande incertitude". L'évolution des tendances "dépendra essentiellement de la pluviométrie", selon l'institut géologique, qui estime que "la reconstitution des stocks d'ici le printemps, reste difficilement envisageable sur les nappes réactives affichant des niveaux très bas".
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