Paris chasse les véhicules les plus polluants de ses routes pour lutter contre la pollution
Depuis lundi 1er juillet, tous les véhicules Crit'Air 4 ou plus sont interdits de circulation dans Paris du lundi au vendredi, entre 8 heures et 20 heures.
"C’est la vignette numéro 4, c’est interdit à partir d’aujourd’hui" : les agents de surveillance de Paris ne rigolent plus. L'opération de contrôle, dans le 4e arrondissement, traque les pollueurs : ceux qui ont un véhicule diesel immatriculé avant 2006, ou avant 1997 pour les moteurs essence. Une mesure destinée à lutter contre la pollution aux particules fines.
"J’ai complètement oublié", réagit Deu, au volant d'un utilitaire de 2005, sa vignette marron collée sur le pare-brise. "Je n’étais pas surpris, mais bon, c’est le véhicule de l’entreprise, donc c’est elle qui va devoir régler l’amende."
Pas de vignette sur le camion de Constantin : elle est dans la boîte à gant.
Il s’empresse de la coller. Résultat : "C’est une amende à 68 euros, lui répond l'agent, c’est pour lutter contre la pollution atmosphérique." Cet ouvrier de chantier roumain savait qu'il prenait un risque : "Je me suis dit que même si on prenait un PV, on ne pouvait pas rester sans travailler".
Les vieux bus continuent de rouler
Certains véhicules passent dans les mailles du filet, et pourtant, ils sont immanquables : ce sont les bus de la RATP. Ils ont une dérogation accordé par la préfecture, ce qui agace Christophe Najdowski, adjoint à la mairie de Paris chargé des transports : "Un certain nombre de bus de la RATP sont effectivement Crit’air 4 ou 5, et donc sont des vieux bus. La RATP, avec la région, doit absolument accélérer le rythme de la transition énergétique, de manière à ce que les bus de la RATP soient eux-aussi exemplaires comme nous le demandons à nos concitoyens aujourd’hui."
Selon Air Parif, la fin des Crit'Air 4 dans la capitale ferait baisser de 23% les émissions de dioxyde d'azote. Aussi, au niveau du Grand Paris, les véhicules marqués Crit'Air 5 n'ont plus le droit de rouler à partir du 1er juillet dans le périmètre de l'A86. Près de 80 communes franciliennes sont concernés.
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