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Avalanche en Haute-Savoie : "Il semble que l'avalanche était imprévisible et imperceptible", indique la procureure

Karline Bouisset, procureure de la République de Bonneville, confirme lundi soir sur franceinfo, que les recherches sont terminées sur le glacier d'Armancette, dans le massif du Mont-Blanc, après l'avalanche dimanche qui a fait six victimes, un bilan désormais "définitif".
Article rédigé par franceinfo
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Les recherches sur le glacier d'Armancette en Haute-Savoie ont pris fin le 10 avril, au lendemain de l'avalanche. (GREGORY YETCHMENIZA / MAXPPP)

Karline Bouisset, procureure de la République de Bonneville, confirme lundi 10 avril, dans la soirée, sur franceinfo, que le bilan humain de six victimes est désormais "définitif" après l'avalanche survenue dimanche 9 avril sur le glacier d'Armancette du massif du Mont-Blanc en Haute-Savoie. Les recherches sont désormais terminées, "tout le monde a répondu à l'appel", ajoute-t-elle.

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Concernant l'enquête, elle est en cours "avec les auditions qui sont réalisées par la brigade de recherches de Chamonix, à la fois des guides retrouvés indemnes et de leurs clients". La procureure ajoute qu'un "expert nivologue a été dépêché ce matin sur place". Ce dernier a effectué "de longues constatations tout au long de la journée". Désormais, il faut attendre les conclusions mais les premières observations permettent de dire que l'avalanche "était imprévisible et imperceptible".

Plusieurs zones d'ombre

Pour le moment "pas de conclusions définitives" sur les raisons de cette avalanche mais des "probabilités émergent" selon la procureure qui explique que d'après l'expert, "c'est une plaque de neige seiche et dure qui est partie avec de la poudreuse en surface, la configuration de cette avalanche est très étonnante par rapport aux observations habituelles". L'avalanche est partie de "très haut : 3 500 mètres" mais elle n'est pas due à la chaleur : "On recherche la cause parce que le manteau neigeux a été évalué à -10 degrés, -12 degrés avec une température à 3 500 mètres de -4 degrés avec un versant ouest donc pas de cause liée à la météo", confirme Karline Bouisset.

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Toujours d'après la procureure, il reste encore plusieurs zones d'ombre : "Les conditions étaient bonnes", rappelle-t-elle avant d'ajouter : "Nous n'avons pas encore réussi à localiser très précisément les personnes sur l'avalanche, ni à comprendre l'élément déclencheur. C'est le rôle des auditions réalisées actuellement."

Trois groupes "accompagnés par des guides"

Concernant le déroulement des recherches, la procureure détaille : "D'abord on recherche les disparus, c'était le cas toute la journée d'hier. Nous avons retrouvé le sixième corps lundi matin. Ensuite, il y a une recherche des causes de la mort pour évaluer les raisons précises pour lesquelles les personnes ont disparu dans cette avalanche, comment l'avalanche a pu se déclencher pour - le cas échéant - basculer sur des responsabilités"

"Pour le moment, il ne se dessine pas la piste de responsabilité éventuelle."

Karline Bouisset, procureure de la République de Bonneville

sur franceinfo

Enfin, concernant les personnes présentes sur le lieu de l'accident, Karline Bouisset détaille qu'il "y avait trois groupes accompagnés par des guides : un groupe constitué d'un guide et de deux personnes, un autre groupe de quatre clients avec deux guides de haute montagne et un troisième groupe de quatre clients avec deux guides de haute montagne. Tout le monde était parfaitement accompagné", conclut-elle.

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