"On n’a pas le choix, on fait avec !" : après les inondations, les habitants Villeneuve-Loubet se préparent à nouveau au déluge
À Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), les habitants nettoient ce qu'ils peuvent après les intempéries qui ont touché le département. Mais déjà, ils se préparent à ce que le Loup sorte une nouvelle fois de son lit.
"Il ne va pas nous refaire ça une deuxième fois, le Loup, il n’oserait pas !" : Michel, un habitant du quartier des Ferrayonnes, à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), nettoie caves et maisons du coin, les bottes et le pantalon recouverts de boue. Il témoigne sur France Bleu Azur de ce qu'il a vécu : "Depuis que je suis là, quand il y avait de grosses crues, l’eau montait de 40 cm dans les caves. Tout le monde le savait, donc on mettait tout en hauteur, mais là c’est monté à 2,40 mètres, il n’y a rien à faire."
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Après les inondations qui ont touché le département, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 novembre, les dégâts sont considérables. Maisons inondées, entreprises, exploitations agricoles : les Azuréens n'ont toujours pas fini de nettoyer. Mais ce qu'ils redoutent par-dessus tout, c'est un nouveau déluge. De fortes pluies sont attendues, sur des sols gorgés d'eau et dans des cours d'eau encore très haut.
"On n'a pas le choix, on fait avec !"
Pour certains, pas le choix : il faut attendre que cela passe. Didier, le responsable de la copropriété, habite le quartier des Ferrayonnes depuis sept ans. "De toute façon on n’a pas le choix, on fait avec !", raconte-t-il à France Bleu Azur.
Les éléments, ce sont eux qui commandent, ce n’est pas nous !
Didierà France Bleu Azur
"Si on reprend une inondation comme celle-là, aujourd’hui à la limite, ce ne serait pas trop grave, parce que tout est foutu, alors ça ne changerait pas grand-chose. Par contre, si on se la reprend dans trois mois quand on aura tout refait, là, ce ne sera pas la même salade", déplore l'habitant.
Jean a emménagé il y a seulement deux mois dans cette zone inondable, et cela ne le rassure pas du tout. "J’espère que ce ne sera pas la norme dans les années à venir, sinon il va falloir peut-être déménager, ou acheter un bateau ! Vivre sur un bateau, ce sera peut-être plus sûr !", rit-il, nerveusement. Tous redoutent ce retour à la case départ alors que les caves n'ont pas fini d'être nettoyées, loin de là.
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