Biot : une cellule psychologique itinérante pour écouter les sinistrés
Les psychiatres aident à remettre des mots sur les émotions suite aux intempéries du 3 octobre.
À Biot (Alpes-Maritimes), cette famille a tout perdu dans les inondations jusqu'au rêve de bonheur qu'elle plaçait dans cette maison. Samedi 3 octobre, la Brague s'est déchaînée. Elle est montée à 1,80 m de hauteur.
Dans ces circonstances, il est difficile d'établir les besoins précis et les priorités. Les sinistrés pensent assurances et ne s'autorisent pas à craquer. Pour les aider, des psychiatres viennent sur les lieux mêmes du drame afin de libérer la parole. "On essaye déjà de pouvoir permettre aux gens de mettre des mots sur leurs émotions. On essaye de les remettre de la chronologie pour qu'ils reprennent la maîtrise de l'évènement", décrit le Dr Véronique Nahmias, cellule d'écoute et d'accompagnement de Biot.
Voir la mort de près
Yvette Dejouannet a aussi accepté de se livrer à la cellule d'écoute. Samedi soir, elle a été emportée sur une immense vague pendant 1 km. Pour elle, le plus difficile est d'avoir vu la mort de tout près. Peur rétrospective, sentiment de culpabilité et d'impuissance, en intervenant rapidement la cellule doit permettre aux sinistrés de ne pas fixer le traumatisme et d'y voir plus clair.
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