Inondations dans le Pas-de-Calais : "On dénombre plus de 400 entreprises touchées", recense le directeur général de la CCI Hauts-de-France
Une accalmie est en cours dans le Pas-de-Calais, avant le retour des précipitations jeudi 16 novembre, et après de fortes intempéries et des inondations ces derniers jours, le bilan du côté du secteur économique est important. "L'eau n'épargne aucune activité. On dénombre aujourd'hui plus de 400 activités, entreprises, petites, moyennes et grandes, qui sont touchées, dans des secteurs très variés : les commerces, l'industrie, des cartonneries, le domaine de l'électronique, des services", analyse David Brusselle, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Hauts-de-France. Il y a "évidemment beaucoup de détresse : c’est la récurrence de ces inondations qui est du jamais vu et qui illustre ces éléments de changement climatique", selon David Brusselle.
Ce dernier note que "la solidarité s’est engagée rapidement ; on est tous mobilisés pour accompagner, conseiller et orienter ces chefs d’entreprise qui sont dans le besoin et la détresse". La CCI travaille conjointement avec les services de l'Etat et de la région. "Nous avons mis au sein de la CCI un guichet unique, dont le numéro est le 03 20 63 79 00, pour orienter et accompagner les chefs d’entreprise, également pour organiser les suivis administratifs", un travail auquel s'ajoute un accompagnement sur le terrain. La CCI a aussi mis en place un dispositif de soutien dans les domaines fiscal, social et du chômage partiel.
"Plusieurs milliers de salariés touchés"
Concernant les estimations des dégâts à la suite des inondations, "les conséquences financières et économiques sont toujours très difficiles à évoluer, puisque les expertises sont en cours", explique David Brusselle. Selon lui, "il y a des entreprises également indirectement touchées, dans le domaine par exemple des espaces verts, des services à la personne, où les gens ne peuvent plus pratiquer leur activité". La CCI estime "à plusieurs milliers le nombre de salariés touchés par ces intempéries".
Pour ce qui est de la reprise d'une activité économique normale dans le département, "cela dépend du niveau des intempéries dans chaque entreprise. Mais nous avons au téléphone des chefs d’entreprise qui nous disent avoir tout perdu, qui disent ne plus vouloir exercer leur activité dans les zones dans lesquelles ils sont", regrette David Brusselle. "La multiplication de ces inondations" peut pousser "certains à vouloir quitter ces lieux ; ça n'est pas la majorité, les gens sont attachés à leur territoire, mais on sera vigilant de toute façon pour les accompagner au plus près."
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