Gel : les arboriculteurs tentent de sauver leurs récoltes
C’est le moment critique de la journée. Lorsque le soleil se lève sur ses 24 hectares de vergers Verena Heili doit redoubler d’attention. "La température chute toujours entre un et deux degrés au moment du lever du jour", indique cette arboricultrice du Bas-Rhin. Mercredi 5 avril, elle continue d’alimenter ses feux, après une deuxième nuit dehors à protéger ses pêchers du gel. En 2021, elle avait perdu 200 tonnes de fruits en une seule nuit. Alors, pour protéger sa récolte, elle a investi 10 000 euros dans des braséros qui gardent longtemps la chaleur.
Un coût considérable
Du bois de chauffe jusqu’aux bougies, protéger ces arbres à un coût considérable. Si le gel venait à se prolonger, sauver la récolte pourrait coûter plus qu’elle ne doit rapporter. "À un moment donné, c’est un calcul qu’on doit faire. Est-ce que ça vaut le coup ou pas ? Les aides de l’Etat diminuent. Il faut se tourner vers les assurances qui sont aussi très chères", souligne Verena Heili. Selon les prévisions, cet épisode de gel devrait rester moins intense qu’en 2022.
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