Ouragan Irma : "A Saint-Barthélemy, nous n'avons eu ni mort, ni blessé grave" souligne le président de la collectivité
Après avoir effectué un contrôle complet de l'île de Saint-Barthélemy, le président de la collectivité, Bruno Magras, assure qu'aucun mort n'est à déplorer, seulement "quelques blessés légers".
Après le passage du cyclone Irma sur Saint-Barthélemy, alors que l'ouragan Jose s'apprête à frapper l'île, Bruno Magras, président de la collectivité de Saint-Barthélemy s'est montré rassurant sur franceinfo vendredi 8 septembre.
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"A Saint-Barthélemy la situation est nettement maîtrisée, nous avons évacué beaucoup de gens sur la Guadeloupe, et sur Porto-Rico. Nous n'avons eu ni mort, ni blessé grave", a-t-il indiqué.
franceinfo : Quelle est la situation à Saint-Barthélemy après le passage du cyclone Irma ?
Bruno Magras : A Saint-Barthélemy la situation est nettement maîtrisée, nous avons évacué beaucoup de gens sur la Guadeloupe, et sur Porto-Rico. Nous n'avons eu ni mort, ni blessé grave. Nous avons eu quelques blessés légers. Toute l'île a été contrôlée et il n'y a strictement aucun problème de ce côté-là. Le plus gros problème que nous avons actuellement c'est que nous avons eu beaucoup de dégâts sur des constructions très solides, mais le phénomène était d'une extrême violence. Le réseau routier a été rétabli, l'électricité rétablie au niveau de l'hôpital et de l'Ehpad [Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes]. Nous avons certains secteurs comme l'aéroport qui fonctionne sur groupe électrogène. Nous avons un certain nombre de secteurs qui sont sécurisés. Des abris sûrs ont été mis à la disposition de ceux qui ont perdu leur maison. Tout est organisé pour faire face au phénomène passé et le phénomène à venir.
Avez-vous l'impression que les gens sont nerveusement à bout ?
C'est tout à fait naturel, car après avoir vécu un phénomène comme Irma, où des rafales ont été relevées à 363 km/h, vous imaginez que c'est pratiquement Hiroshima. Les gens se demandent comment ils ont pu survivre et comment ils vont pouvoir survivre puisque la météo annonce le prochain cyclone [Jose] qui est de catégorie 4. Il y a un effet d'énervement, un effet de panique. C'est difficile à calmer mais nous y arrivons en discutant, en parlant avec les gens, nous avons fait le tour de l'île avec des haut-parleurs pour rassurer qu'il n'y avait pas de pénurie dans l'île. Nous avons des stocks d'eau, nous avons un bateau qui charge à Pointe-à-Pitre pour être là lundi matin, le port de Gustavia est actuellement opérationnel. Nous ne manquons pas de vivres, nous ne manquons pas d'eau. L'hôpital a été approvisionné. Nous avons eu des avions qui sont arrivés qui ont amené des médicaments dont l'hôpital avait besoin.
Vous êtes déjà dans la phase d'après les urgences extrêmes à Saint-Barthélemy ?
Nous avons mis la main à la pâte. La population a fait preuve d'une immense solidarité. Toutes les entreprises ont été réquisitionnées et se sont mises au service de la collectivité. Les grands axes routiers ont été libérés. Depuis ce matin, nous évacuons tous les débris que nous pouvons. Il y a quelques personnes qui sont essentiellement des visiteurs qui souhaitent repartir. La gendarmerie nous donne un coup de main sur la nécessité de ne pas laisser la panique s'installer. Je n'ai pas de crainte particulière pour les jours à venir. Nous avons des bateaux qui devaient arriver, mais qui ont dû retarder leur venue à cause de l'arrivée du deuxième phénomène. Le plus gros problème reste l'alimentation de l'île en électricité. Les supermarchés sont équipés de groupes électrogènes et sont ravitaillés, même s'il y a des produits qui partent plus vite que d'autre, car les gens ont tendance à faire des stocks qui ne sont pas nécessaires, dès le début de la semaine nous allons continuer à approvisionner l'île en denrées alimentaires et en eau.
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