Voitures électriques : la guerre des batteries
À Douai, dans le Nord, Renault va développer des batteries électriques sur l'un de ses sites en s'alliant avec un groupe chinois. Le constructeur va investir deux milliards d'euros, et l'État français, 200 millions.
En Charente-Maritime, une grande usine est sortie de terre, ainsi que deux autres dans le Nord. Toutes produiront des batteries électriques sur le sol français. Alors, quel en est l'enjeu ? Pour les constructeurs automobiles, le temps presse. En Europe, la fin des moteurs thermiques pourrait intervenir dès 2035. Pour le président de Renault, produire des batteries en quantité sera crucial. "Les batteries, ça ne représente pas loin de 40% du coût d'un véhicule (...) être capable de faire des économies, de faire des batteries à prix abordable et sur place, ça transforme l'équation", explique Jean-Dominique Senard, président de Renault.
Incontournables constructeurs asiatiques
Une équation d'autant plus compliquée qu'aujourd'hui, 85% de la production mondiale de batteries vient d'Asie. La France ira-t-elle vers plus d'indépendance ? Le site de Douai (Nord) produira des centaines de milliers de batteries par an pour les voitures françaises. Mais le projet d'usine est aussi porté par un groupe chinois. Difficile de se passer de la technologie asiatique. Pour résister à la concurrence, les Européens ont lancé "un Airbus européen" de la batterie. La France et six autres pays ont pu massivement investir dans la recherche et développement. Une vingtaine de projets devrait voir le jour.
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