: Vidéo "Chaque instant est une mise en danger"... L’explorateur Christian Clot s’est rendu dans l’endroit le plus froid de la planète
Christian Clot est explorateur et chercheur franco-suisse. Il se confronte aux climats les plus extrêmes pour stimuler et mesurer les capacités d’adaptation humaine.
Christian Clot a publié le récit de la mission "Adaptation". Il s’agit de quatre expéditions de trente jours en solitaire, dans les milieux les plus extrêmes du globe. Après avoir survécu au lieu le plus chaud et sec de la planète ou encore au lieu le plus froid et humide, le chercheur a affronté l’endroit le plus froid et sec au monde : les monts Verkhoïansk, au nord de la Sibérie.
Je ne savais pas ce que ce serait d’avoir si froid. On est en permanence soumis à une pression du froid énorme et il faut bien imaginer une chose, c’est que s’il fait -60°C dehors, moi dans ma tente il fait -55°C.
Christian Clotà Brut.
Ainsi, "chaque geste, chaque instant est une mise en danger". Chaque action doit nécessiter une réelle réflexion. Par exemple, le simple fait de dormir peut être un danger. "Quand vous dormez vous créez une couche de gel partout autour de vous", explique l’explorateur. Conclusion ? Cette condition "n’est pas du tout faite pour l’humain".
Avoir les bons réflexes
À ce froid poignant s’est ajoutée une mésaventure dans le périple de Christian Clot. En effet, lors de la traversée d’une rivière sur la glace, celle-ci s’est effondrée sous ses skis. Cela est dû à des courants géothermiques dans l’eau qui peuvent être extrêmement chauds et faire fondre la glace. "On sait qu’on vient de basculer de la vie à une mort non pas certaine, mais probable si l’action qu’on a n’est pas la bonne", raconte Christian Clot. Pour assurer sa survie, Christian Clot explique avoir eu le réflexe de rester dans l’eau avant de marcher près d’une heure pour rejoindre une cabane, dans les parages.
Cette expérience a permis de mesurer l’impact d’un changement climatique extrême sur le corps et le cerveau humain. Par exemple, le froid extrême a un impact sur la mémoire à court voire à long terme. Et le chercheur téméraire explique d’ailleurs avoir mis pratiquement une année "à retrouver à peu près un niveau normal de physique".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.