Cet article date de plus de deux ans.

Vague de chaleur : la Métropole de Lyon végétalise rues et cours d'école pour faire baisser la température

Il va faire plus de 30 degrés dans le Rhône mercredi après-midi et 20 degrés la nuit prochaine. Des chaleurs estivales dès la mi-mai. Le phénomène se répète et oblige les collectivités à trouver des parades dans des environnements bétonnés.

Article rédigé par Christophe Vincent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les quais du Rhône à Lyon. (JACQUES PIERRE / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS VIA AFP)

Au pied des tours de la Part-Dieu, à Lyon, où le thermomètre va dépasser les 30 degrés mercredi 18 mai en raison d'une vague de chaleur, la rue Garibaldi ressemble à une oasis. C'était une autoroute urbaine il y a encore dix ans. L'ex-municipalité Collomb l'a recouverte et arborisée . "C'est beaucoup plus plaisant pour le regard. Et la verdure permet quand même un certain rafraîchissement, un ombrage, se félicite une habitante du quartier. C'est agréable d'être piéton dans ce quartier, mais ceci dit, ce n'est pas suffisant. Le soleil qui cogne au mois de mai comme en plein été, c'est un peu inquiétant."

1 600 arbres plantés chaque année

Aux commandes de la mairie depuis deux ans, les écologistes ont mis fin aux projets de nouvelles tours et de dalle en béton. Tout aménagement doit désormais être végétalisé. Place aux fontaines et aux brumisateurs. "On plante très densément, 1 600 arbres chaque année, détaille Nicolas Husson, adjoint à la biodiversité. Ce qui est quand même assez conséquent puisqu'on arrive à peu près à 10 000 arbres à l'issue du mandat, ce qui représente pas loin de 20 % des arbres de la ville."

"Lorsqu'on plante des arbres, la surface du sol réfléchit moins la chaleur. Donc la baisse de température peut être très significative, jusqu'à une dizaine de degrés par rapport à un endroit où il n'y a pas d'arbres".

Nicolas Husson, adjoint à la biodiversité de la mairie de Lyon

à franceinfo

Selon l'élu, cet abaissement de température se ressent encore, même le soir et durant la nuit, "puisque les sols ne se sont pas réchauffés, n'ont pas emmagasiné la chaleur durant la journée." 

De la peinture anti-chaleur

À Villeurbanne, dans la métropole de Lyon, la priorité est donnée aux 25 écoles de la ville. Avec son plan de végétalisation, le maire socialiste Cédric Van Styvendael veut un environnement scolaire moins minéral : "Cela vise à débitumer les cours d'école : enlever le bitume, mettre des plantations à la place, proposer des arbres. Mais c'est aussi un moyen de reconfigurer les cours d'école pour que chaque enfant, finalement, y trouve aussi un lieu d'activités. Donc à la fois on amène de l'ombre, de la fraîcheur et aussi des modes différents d'activités pour les enfants dans nos groupes scolaires".

"On peut parler d'une température qui varie de 5 à 10 degrés en fonction des revêtements qui sont choisis au sol et en fonction de la place de l'espace vert qui est laissé. Ça a un impact véritable sur la chaleur ressentie et sur la réverbération du sol."

Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne

à franceinfo

Face à ce printemps aux températures déjà estivales – un phénomène qui se répète d'année en année – la métropole teste également une peinture anti-chaleur. Dans la fournaise lyonnaise, rien n'est négligé. 

La métropole lyonnaise face à la vague de chaleur : reportage de Christophe Vincent
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