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Mobilisation pour le climat : "J'ai embarqué une de mes copines, on a lancé un événement Facebook et on était 7 000"

Après les marches pour le climat en septembre et décembre, des collectifs de citoyens appellent à de nouvelles mobilisations dimanche 27 janvier, dans 90 villes de France.

Article rédigé par Anne-Laure Barral - Édité par Adrien Bossard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La marche pour le climat, à Paris, le 8 décembre 2018. (LAURENT PAILLIER / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"Il n'y a pas de planète B". C'est le message lancé par des collectifs de citoyens créés sur tout le territoire français depuis le succès des marches pour le climat, en septembre et décembre 2018. Ils se mobilisent à nouveau, dimanche 27 janvier, dans 90 villes du pays. Ces collectifs, en dehors de tout mouvement associatif traditionnel comme Greenpeace ou WWF, rassemblent aujourd'hui près de 85 000 membres sur leur plateforme internet.

L'engagement citoyen plutôt qu'associatif

Vincent Ospital est l'un de ces citoyens. Ce consultant informatique de 43 ans, père de trois enfants, s'est engagé pour le climat récemment. C'est la démission de Nicolas Hulot qui a été pour lui le déclic. "J'ai totalement renoncé à prendre l'avion, mon dernier week-end d'évasion, c'était les vélos dans le train et on a fait tout le périple en vélo".

Vincent Ospital est aujourd'hui un membre actif du collectif des citoyens pour le climat à Versailles, dans les Yvelines. C'est un engagement qu'il préfère à une adhésion à une grande association environnementale. "Je fais l'organisation générale, tout ce qui déclaration en préfecture, choix du parcours, organisation de la sécurité en lien avec la police municipale de Versailles. L'image que véhiculent certaines associations, comme Greenpeace, peut être sympathique sans donner envie forcément de s'engager. Tandis que le côté citoyen, c'est à dire monsieur tout le monde qui vient et qui est une sorte de primo-militant qui commence à s'engager, ça parle davantage aux personnes lambda, comme moi", explique-t-il. 

L'avenir de la planète, ça concerne mes enfants, il ne s'agit plus que de moi.

Anne-Charlotte Lambert

à franceinfo

Anne-Charlotte Lambert, elle, travaille dans le marketing à Bordeaux. À 32 ans, elle s'est aussi activée pour la première fois début septembre pour le climat. "Moi, le déclic, ça a été vraiment mes enfants, raconte la jeune mère de famille. Quand j'étais enceinte, je mangeais n'importe comment et je me disais : 'Mais qu'est-ce que tu es en train de manger ? Mais c'est pas bon.' Quand j'ai vu qu'à Paris, ça commençait à bouger, je me suis dit qu'il fallait lancer un truc à Bordeaux. J'ai embarqué une de mes copines et on a lancé un événement Facebook. Je me suis dit : 'Si ça ne prend pas tant pis, on se tapera l'affiche, on sera trois et terminé.' Mais il se trouve qu'on était 7 000."

Dimanche 27 janvier, malgré d'autres manifestations, malgré le froid hivernal, les citoyens pour le climat seront encore, dans 90 villes en France, à la recherche de nouvelles recrues pour leur mouvement

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