Cet article date de plus d'un an.

Le secrétaire d'Etat à la Mer annonce un "plan de transition énergétique" de la flotte, les pêcheurs claquent la porte

Avant la fin du discours d'Hervé Berville, les professionnels ont quitté la salle en silence. "Le compte n'y est pas", a expliqué le président du comité national des pêches.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hervé Berville, secrétaire d'Etat à la Mer, quitte l'Elysée, le 22 septembre 2023, à Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Le secrétaire d'Etat à la Mer, Hervé Berville, a annoncé vendredi 22 septembre un "plan de transition énergétique de la flotte de pêche", lors des assises de la pêche à Nice. Le texte prévoit notamment une "réduction à la pompe de 13 centimes par litre" prise en charge par TotalEnergies.

Avant même la fin de son discours, les pêcheurs ont quitté la salle en silence, le président du comité national des pêches, Olivier Le Nezet, estimant que "le compte n'y est pas". Les pêcheurs exigent davantage d'aides publiques, l'aide de 20 centimes par litre de gazole qui leur était jusqu'à présent accordée devant prendre fin le 15 octobre alors même que le poisson se vend à des prix historiquement bas.

Les pêcheurs dénoncent un "désengagement" de l'Etat

A la tribune, où la profession avait dénoncé la veille le "désengagement" de l'Etat, Hervé Berville a détaillé ce "plan de transition énergétique de la flotte qui doit être un véritable partenariat public-privé avec trois piliers" : le "verdissement du carburant maritime", la "réduction de la dépendance de nos navires au pétrole" et "l'adaptation des infrastructures portuaires".

"Sur le premier point, nous travaillons depuis plusieurs mois au verdissement du carburant maritime. Avec le PDG du groupe TotalEnergies, nous nous sommes mis d'accord, pour que le gazole pêche soit plus vert en incorporant une part importante de biocarburant", a-t-il indiqué. Selon le cabinet du ministre, l'énergéticien assure "les deux tiers de la vente du carburant marin" en France, et le biocarburant qui doit être incorporé à hauteur de 7,5% est "disponible". Cette adjonction "ne nécessite pas d'adaptation des moteurs" des navires, mais "nécessite des investissements dans les stations", a précisé le cabinet. Cela "aura pour premier bénéfice une réduction à la pompe de 13 centimes [par litre] pour tous les navires de pêche, tant que les prix seront élevés", a déclaré Hervé Berville, sans préciser le calendrier de mise en œuvre de cette mesure.

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.