La Nouvelle-Zélande expulse l'homme qui réclamait le statut de réfugié climatique
Cet habitant des Kiribati, un archipel menacé par la montée des eaux, s'est battu en vain pendant quatre ans pour devenir le premier réfugié climatique de la planète.
Il avait épuisé tous ses recours juridiques. Ioane Teitiota, un habitant de l'archipel des Kiribati, dans le Pacifique, a été expulsé de Nouvelle-Zélande, mercredi 23 septembre. Cet homme de 39 ans s'est battu, en vain, pendant quatre ans pour devenir le premier réfugié climatique de la planète.
Il réclamait ce statut au motif que lui, sa femme et leurs trois enfants, tous nés en Nouvelle-Zélande, couraient un péril mortel aux Kiribati. Des zones entières de l'archipel, une trentaine d'atolls coralliens dont la plupart dépassent à peine le niveau de l'eau, sont de fait régulièrement envahies par l'océan.
"Aux Kiribati, il n'y a pas d'espoir"
Kiribati fait partie des nations îliennes, avec les Maldives, Tuvalu et Tokelau, qui pourraient devenir "sans terre" à cause du réchauffement climatique, selon la Commission des droits de l'Homme de l'ONU.
"Le changement climatique est une forme de persécution et nous avons tenté de sauver cette famille en demandant l'asile en Nouvelle-Zélande, a déclaré sur Radio New Zealand le révérend Iosefa Suamalie, un des nombreux soutiens de Ioane Teitiota. Aux Kiribati, il n'y a pas de vie, il n'y a pas d'espoir. Nous renvoyons les enfants dans un endroit qui n'est pas sûr pour eux."
Confirmant les rejets prononcés en première instance et en appel, la Cour suprême néo-zélandaise avait estimé, en juillet, que Ioane Teitiota ne répondait pas aux critères d'octroi du statut de réfugié, lequel doit être menacé de persécution dans son pays natal, selon l'ONU.
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