Cet article date de plus de dix ans.

Sur une île du Pacifique, un homme réclame le statut de réfugié climatique

Ioane Teitiota vit sur l'archipel des Kiribati, menacé par la montée des eaux. Il demande à la Nouvelle-Zélande de l'accueillir, lui et sa famille. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'île de Tarawa-Nord, dans l'archipel des Kiribati, le 23 mai 2013. (DAVID GRAY / REUTERS)

Il est le premier à faire cette démarche, annonce son avocat : Ioane Teitiota, 37 ans, qui habite les Kiribati, un archipel du Pacifique-Sud, a demandé à la Nouvelle-Zélande le statut de réfugié pour cause de réchauffement climatique.

L'archipel des Kiritabi est constitué de 33 atolls coralliens qui dépassent à peine le niveau de l'eau. Des zones entières de l'archipel sont régulièrement envahies par l'océan et les récoltes s'appauvrissent en raison de l'infiltration d'eau salée dans les réserves d'eau douce.

Des centaines de milliers de réfugiés en puissance

"Un accès à l'eau douce est un droit fondamental. Le gouvernement des Kiribati est incapable, et peut-être réticent, de garantir ces choses, car c'est totalement hors de son contrôle", explique jeudi 17 octobre l'avocat de Ioane Teitiota à Radio New Zealand

Pour l'instant, les autorités néo-zélandaises ont rejeté sa demande. Les services de l'immigration ont reconnu la validité de la menace pesant sur l'homme et sa famille - ses trois enfants sont nés en Nouvelle-Zélande. Mais ils ont expliqué que sa requête ne rentrait pas dans le cadre de la Convention sur les réfugiés, précise Radio New Zealand. Cependant, l'insulaire et son avocat ne se laissent pas démonter, et ont fait appel de la décision. La Haute Cour d'Auckland doit se prononcer avant fin octobre.

Les gouvernements de la région sont face à une situation délicate : le cas de Ioane Teitiota pourrait créer un précédent, non seulement pour les 100 000 habitants des Kiribati, mais pour toutes les populations menacées par le changement climatique causé par l'homme.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.