La fonte de la banquise en Arctique, "le plus grand changement" dans l'atlas du "National Geographic" depuis la chute de l'URSS
C'est Barack Obama qui l'a expliqué, à l'occasion de la présentation de son grand plan pour le climat. Vrai, répond le magazine, illustration à l'appui.
Au moment de présenter son grand plan pour le climat, lundi 3 août, Barack Obama en a fait un de ses arguments : la fonte de la banquise en Arctique "a obligé le National Geographic à faire le plus grand changement dans son atlas depuis la chute de l'URSS". Vrai, explique le magazine dans un article (en anglais).
La modification de la carte de l'Arctique dans la 10e édition du National Geographic Atlas of The World, paru en septembre 2014, est "l'un des changements les plus saisissants de l'histoire de la publication". Pour s'en convaincre, le magazine a réalisé une image animée, qui montre l'évolution de ses cartes de la région depuis 1999 (cliquez sur l'image pour lancer l'animation).
Stunning. The ice caps have melted so much that @NatGeo had to remake its atlas. http://t.co/Cn21TscepI #ActOnClimate pic.twitter.com/bwbO3qwdgG
— Chris Tackett (@christackett) August 7, 2015
Un recul de 12% par décennie
"L'été arctique ne sera pas encore terminé avant plusieurs semaines, il est trop tôt pour dire si un nouveau record sera battu, explique un géographe de l'organisation, Juan José Valdés. Mais il suffit de regarder les cartes tirées des observations satellites pour voir l'impact du réchauffement climatique."
Depuis la fin des années 1970, la glace a reculé de 12% par décennie, assure le National Geographic, citant des chiffres de la Nasa. Un cercle vicieux, car moins la glace est épaisse, moins elle réfléchit le soleil, précise le magazine : davantage de lumière est absorbée par l'océan, ce qui réchauffe encore un peu plus l'eau et affaiblit encore un peu plus la glace.
Les atlas "permettent aux gens d'ouvrir les yeux"
Un chercheur de la Nasa conteste cependant la méthode choisie par le National Geographic. D'une part, explique Walt Meier, l'atlas ne montre que la banquise pérenne, la glace la plus vieille, et pas celle formée il y a un an ou moins. D'autre part, les données sur lesquelles sont basées la dernière carte date de 2012, une année record pour la fonte de la banquise, ce qui pourrait donc exagérer le phénomène de long-terme. Quoi qu'il en soit, selon Juan José Valdés, les atlas permettent aux gens "d'ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe dans le monde".
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