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L'année 2016 a été la plus chaude sur Terre depuis 1880, année des premiers relevés de températures

Depuis le début du XXIe siècle, la planète a enregistré cinq années de chaleur record, en 2005, 2010, 2014, 2015 et 2016.

Article rédigé par franceinfo
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L'océan Arctique, photographié par la Nasa le 12 juillet 2011. (NASA / REUTERS)

Il fait de plus en plus chaud. L'année 2016 a été l'année la plus chaude sur la planète depuis le début des relevés de températures, en 1880. C'est la troisième année consécutive qu'un record est établi, a annoncé, mercredi 18 janvier, l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA, site en anglais).

Ainsi, en 2016, la température moyenne de surface des terres et des océans a atteint 14,84 °C. Soit 0,94 °C de plus que la température moyenne du XXe siècle, qui s'établit à 13,9 °C. Depuis 1880, douze années ont dépassé cette température moyenne, selon la NOAA.

Dans une analyse séparée des relevés de températures mondiales, la Nasa a également déterminé que 2016 avait été l'année la plus chaude sur le globe en 136 ans.

Quels ont été les mois les plus chauds de 2016 ?

Jusqu'en septembre, chaque mois, des records mensuels de chaleur ont été enregistrés. Ces records consécutifs résultent en partie de la récurrence du courant équatorial chaud du Pacifique El Niño. Celui-ci a commencé à se dissiper à partir du printemps.

Quant au mois de décembre 2016, la température à la surface des terres et des océans s'est située 0,79 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Il a ainsi été le troisième mois de décembre le plus chaud dans les annales, après 2014 et 2015.

Où les températures les plus chaudes ont-elles été mesurées ?

Pour l'ensemble de 2016, la température à la surface des terres a été 1,43 °C supérieure à la moyenne du XXe siècle, soit la plus élevée depuis 1880. Cette température bat le précédent record de 2015 de 0,1 °C, précise la NOAA.

Le mercure a atteint des niveaux sans précédent notamment dans l'est de la Russie, dans l'extrême ouest du Canada, une partie de l'est des Etats-Unis, la plupart de l'Amérique centrale, le nord de l'Amérique du Sud ainsi qu'en Afrique de l'Ouest, dans des parties de l'Asie du Sud et des régions de l'Australie, surtout le long de la côte nord et orientale. L'Alaska a connu son année la plus chaude depuis le début des relevés dans cet Etat, en 1925.

A la surface des océans, la température s'est, elle, située 0,75 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Cela en fait la plus chaude de la période 1880-2016. Les températures sur les mers et océans ont été particulièrement élevées dans le nord du Pacifique près de l'Alaska, dans la mer de Béring, des parties du centre-ouest de l'Atlantique et l'est de l'océan Indien.

Quant à l'Arctique, il a connu en 2016 ses douze mois les plus chauds depuis le début des relevés de températures dans cette région en 1900. Cela a entraîné non seulement une fonte de la banquise sans précédent, mais a aussi retardé la formation de nouvelle glace à l'automne. Enfin, en Antarctique, la superficie annuelle moyenne des glaces sur l'océan a été la deuxième plus petite dans les annales, avec 11,1 millions de km2. 

A quoi faut-il s'attendre pour 2017 ?

"Même si on ne prend pas en compte le réchauffement dû à l'influence d'El Niño, 2016 reste l'année la plus chaude de l'histoire moderne", résume le professeur Piers Forster, directeur du Centre international Priestley pour le climat à l'université de Leeds, au Royaume-Uni.

Selon lui, "2017 sera probablement moins chaude". Mais il s'attend "encore à de nouveaux records de montée du mercure sur la planète d'ici quelques années".

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