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Inondations en Belgique : la décrue a commencé, les habitants de Liège découvrent l'ampleur des dégâts

Chênée, une section de la ville Liège, région la plus touchée par les intempéries des 14 et 15 juillet, est devenue méconnaissable par endroits.

Article rédigé par franceinfo - Angélique Bouin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des habitants nettoient les rues de Chênée en périphérie de Liège (Belgique) le 16 juillet 2021. (ANGÉLIQUE BOUIN / FRANCE-INFO)

La décrue se confirme en Belgique après les inondations qui ont ravagé le pays et son voisin allemand les 14 et 15 juillet. Dans les communes sinistrées, les habitants nettoient leurs maisons et leurs boutiques dévastées par les eaux boueuses. Chênée est une section de la ville de Liège, la région la plus touchée par les intempéries dévastatrices, et par endroits, elle est méconnaissable.

Certains commerces sont dévastés

Stupéfaites ! Ces deux Liégoises reconnaissent à peine le petit renfoncement de la rue du Gravier où l'on venait siroter des bières en bord de rivière. Mais le Café le Vieux Moulin n’existe plus, littéralement avalé par la crue. "Il y avait la terrasse du café là-bas, se souvient l'une d'elles. C'est effrayant..."

En face les façades ont tenu. Mais les rez-de-chaussée sont ravagés. Armés de balais et de raclettes, en bottes, certains en tongs, habitants et commerçants trient le peu qui reste à sauver. Ils chargent des camions bennes dans lesquels s’entassent des meubles à jeter. "Il y a eu deux mètres d'eau partout, raconte un commerçant. Moi j'ai une boulangerie, je suis sinistré, il n'y a plus rien. Je ne peux pas rouvrir, je ne sais pas ce que je vais faire... Caisse enregistreuse, pétrin, laminoire, four, congélateur, tout est foutu ! Ça fait quarante ans que j'habite à Chênée, ça n'est jamais arrivé."

"On s'est sentis si seuls"

Habitants et commerçants sont en vie mais encore sonnés. "On s’est sentis si seuls", confie cette jeune femme qui s’est réfugiée comme d’autres à l’étage de sa maison. "On a essayé de sauver ce qu'on pouvait, témoigne-t-elle. On n'a vraiment eu aucune information, à part vers 23 heures, minuit : 'Mettez un drap si vous voulez être secourus.' Mais plus personne n'avait ni batterie ni réseau, d'ailleurs je me demande comment ça se fait à l'heure actuelle qu'on n'ait pas de réseau. Vraiment, c'est catastrophique."

Un peu plus haut dans la rue, Stéphanie, toute jeune patronne d'une grande boutique de vêtements, nettoie les lieux au jet d'eau. Face aux conséquences du Covid puis des inondations, on la sent fatiguée mais courageuse. "Le parquet, le mur, les stocks, tout a été touché, explique-t-elle. Et on en a pour des jours. Mais je crois qu'il y a pire que nous donc ça va, ça ira. Je ne suis pas morte et ma maison n'est pas inondée donc ... Voilà." 

La décrue après les inondations en Belgique : reportage d'Angélique Bouin
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