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COP21 : les pneumologues français s'inquiètent des conséquences respiratoires du réchauffement climatique

Le réchauffement climatique causerait une recrudescence de l'asthme et des allergies et une aggravation des maladies respiratoires chroniques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le réchauffement climatique aurait un impact sur la recrudescence de l'asthme et des allergies respiratoires, selon les pneumologues français. (MARTIN LEIGH / CULTURA CREATIVE / AFP)

Recrudescence de l'asthme et des allergies, aggravation de maladies respiratoires chroniques, cancer du poumon... Les pneumologues français se sont inquiétés des conséquences respiratoires du réchauffement climatique, jeudi 26 novembre, à trois jours de l'ouverture de la COP21 à Paris.

"Il est important d'avoir conscience des conséquences sanitaires du réchauffement climatique et plus particulièrement des conséquences respiratoires", a souligné Bruno Housset, président la Fédération française de pneumologie, au cours d'une conférence de presse.

15% des nouveaux asthmes sont liés à la pollution

Le réchauffement climatique est à l'origine d'une augmentation des concentrations d'ozone, observées surtout en cas de fort ensoleillement, qui affecte les personnes souffrant de pathologies respiratoires chroniques. Il augmente également la pollution aux particules fines, capables de pénétrer profondément dans l'appareil respiratoire. Cette pollution peut favoriser le cancer du poumon et certaines maladies cardiovasculaires, mais aussi "exacerber" ou provoquer des maladies respiratoires comme l'asthme.

"On estime qu'environ 15% des nouveaux asthmes sont liés à la pollution", a précisé Bruno Housset, tout en rappelant que l'exposition à la pollution atmosphérique tout au long de l'année (ou pollution de fond) est "plus toxique" que les pics de pollution.

Les allergies respiratoires en hausse

Une autre conséquence du réchauffement climatique est "l'allongement de la période pendant laquelle les pollens sont produits". Cela conduit à une augmentation des allergies respiratoires et notamment des rhinites allergiques qui touchent déjà plus de 30% de la population.

"Si on réduit la pollution, on réduira aussi les conséquences respiratoires, comme le montre une expérience réalisée en Californie" où une législation stricte a permis de faire baisser les émissions de polluants et "d'observer une amélioration du développement pulmonaire chez l'enfant", a conclu Bruno Housset.

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