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Infographie Comment la canicule provoque des pics de pollution à l'ozone

Dans des villes déjà polluées, les épisodes de forte chaleur aggravent le phénomène. Explications en images.

Article rédigé par Benoît Zagdoun - Sonia Lange
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Comment les périodes de fortes chaleur provoquent des phénomènes de pollution à l'ozone. (SONIA LANGE / BENOIT ZAGDOUN / FRANCEINFO)

Les Parisiens et les banlieusards n'ont pas seulement très chaud. Ils respirent aussi un air vicié. A Paris et dans toute l'Ile-de-France notamment, la canicule se double d'un épisode de pollution à l'ozone. Mercredi 21 juin, le niveau d'alerte a même été atteint, selon Airparif.

Les différentes stations franciliennes de l'association ont mesuré des niveaux maximum d'ozone dans l'air ambiant compris entre 220 µg/m3 et 250 µg/m3. Lundi et mardi, déjà, les seuils d'information et de recommandation avaient été dépassés, avec 180 µg/m3 à 220 µg/m3.

Franceinfo vous explique comment les épisodes de forte chaleur provoquent ces pics de pollution à l'ozone.

Comment les périodes de forte chaleur provoquent des phénomènes de pollution à l'ozone. (SONIA LANGE / BENOIT ZAGDOUN / FRANCEINFO)

Soleil + pollution = plus de pollution…

L'ozone est un polluant atmosphérique considéré comme "secondaire" par rapport aux polluants "primaires" comme les composés organiques volatils, tels que les solvants ou les hydrocarbures, et les oxydes d'azote, émis par le processus de combustion des véhicules ou de l'industrie.

L'ozone naît par photochimie. Sous l'effet des rayons ultraviolets émis par le soleil, l'oxygène de l'air se combine avec les composés organiques volatils et les oxydes d'azote, et se transforme en ozone. Et plus le soleil brille – et donc plus il fait chaud –, plus le phénomène s'accentue. "C’est au moment de la journée où l’ensoleillement est maximum, c’est-à-dire l’après-midi, que les niveaux d’ozone sont les plus importants", explique au Monde Karine Léger, ingénieure chez Airparif.

… plus de maux de tête et plus d'irritations

L'ozone est un gaz oxydant et irritant. Il peut provoquer des irritations des yeux, du nez et de la gorge, mais aussi des maux de tête. Et quand il s'attaque aux bronches et aux poumons, il peut entraîner de graves difficultés respiratoires : toux, essoufflement et douleurs respiratoires, ou encore accentuation des crises d'asthme, détaille Allodocteurs. L'exercice physique, qui fait inhaler plus d'air à cause de l'effort, accroît les effets de l'ozone sur l'organisme en augmentant les quantités de polluant respirées.

Selon une étude de l'Observatoire régional de santé d'Ile-de-France (PDF), publiée en 2014, les périodes de forte pollution à l'ozone sont associées à un excès de mortalité de 6,1%. Après la canicule de 2003, l'Institut de veille sanitaire (PDF) avait estimé que la pollution à l'ozone pouvait être responsable de 379 morts prématurées.

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