Mensonges et disparition

Face à ses contradictions, elle a craqué.

Comment comprendre cette manière de s'enferrer dans le mensonge ? Ces larmes face à la presse ou face au comité de soutien qui s'était créé et qui avait aidé aux recherches. Ce n'est pas le premier cas de ce genre.

Ce jour-là, elle n'avait pas craqué. Dans ce parc de Clermont-Ferrand, Cécile Bougeon ment aux enquêteurs qui cherchent sa fille, comme aux journalistes, avec un incroyable aplomb.

C'est vraiment un appel au secours! On a vraiment besoin d'aide.

A cet instant, sa fille est déjà morte et enterrée. Pour ses soutiens, c'est une terrible trahison.

Elle était là. Garder ça pendant 4 mois. Qu'elle puisse accepter ça de son conjoint, c'est. C'est horrible.

C'est pas possible ce qu'ils viennent d'avouer. Ça fait 4 mois qu'ils nous amusent ! Ça va pas passer comme ça, la haine que j'ai ! La haine de l'opinion publique.

L'opinion publique prise à témoin. Pour rendre le mensonge plus convainquant, ou pour se convaincre. Juin 2009, Tiphaine, 5 ans, vient de disparaître. Sa mère et son compagnon convoquent la presse.

On montre qu'elle est dans le coin, qu'il faut la trouver, qu'on a besoin d'aide. C'est sûr dans la tête qu'elle va être retrouvée. Elle nous manque, elle est dans nos coeurs.

Une fillette qu'ils ont pourtant tuée quelque jours plus tôt. Comment mentir avec autant d'assurance ? Ce criminologue dit que cela révèle leur capacité à s'organiser.

Il faut être très maître de ce moment de communication macabre. C'est prémédité, pensé. Ils se savent très coupables pour être aussi déterminés à mentir à l'opinion et surtout à la justice.

Pour d'autres, la manipulation est le seul but. Comme dans l'affaire du Grand-Bornand. Un voisin vient accréditer l'idée d'une disparition volontaire.

Aussi vite, ça me semble bizarre. J'ai encore un contrat avec lui. Le sourire. Quelque jours plus tot il avait éliminé toute la famille.

Ça fait partie du processus criminel pour désorienter.