Marseille : le témoignage de Michel Bourgat
Le chômage est supérieur a lamoyenne nationale.
Michel Bourgat, a ressenti avec tristesse le meurtre d'Adrien Anigo. Adjoint au maire, en charge de la lutte contre l'exclusion, il a perdu lui aussi son fils, en 1996. Nicolas n'avait que 14 ans quand il a été poignardé par un jeune connu des services de police.
Dans trois jours, Michel Bourgat vivra les 17 ans de la mort de son fils assassine en plein Marseille. Devenu en 2002, adjoint au maire en charge de la prévention de la délinquance il a décide de jeter l'éponge. 10.000 personnes sont présentes lors des obsèques. L'auteur du crime, 15 ans, était déjà passé 17 fois devant les juges avant ce jour.
Si ce meurtrier avait été incarcéré des la 3e agression il n'y aurait peut-être pas eu ce passage a l'acte. La lecture qu'il en a fait dans son cerveau mal formate, c'est "je peux tout faire".
Michel Bourgat vit à Marseille depuis 40 ans. Pour faire face au deuil, il a cherche à comprendre la montée de la violence à Marseille.
Les politiques se focalisent sur les lois et les peines, la présence policière, et oublient le dernier volet du contrôle social. Il faut travailler sur l'enfant pour lui donner des repères. Qui faisait ça dans le temps ? C'étaient toutes les structures en dehors de la justice et de la police. C'étaient des structures de patronage laïque ou religieux, le service militaire aussi.
J'ai mesure les limites de l'exercice d'un élu local qui a des moyens mais qui ne peut pas faire grand-chose. Les politiques raisonnent en terme d'échéance électorale.
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