Marché de l'art : les acheteurs anonymes
toujours plus cher. Mardi, à New York, un triptyque signé Francis Bacon était adjugé pour la somme record Ici, l'art fait de plus en plus figure de placement pour de nouveaux milliardaires, venus d'Asie, de Russie, de Chine. Une photographie assez fidèle de la nouvelle géographie économique.
Des enchères qui n'en finissent pas de monter. Nouveau record du monde cette semaine, ce triptyque de Francis Bacon, acheté 106 millions d'euros. Autre record, ce tableau d'Andy Warhol, 78 millions d'euros. Jamais une de ses oeuvres ne s'était vendue aussi cher. L'acheteur est le plus souvent anonyme. Qui peut débourser de telles fortunes ? Cet après-midi, dans cette salle des ventes parisienne, c'est une collection de photographies qui est mise en vente. Les collectionneurs présents sont plus modestes.
Je viens d'acheter un tirage du photographe Horst pour 4.500 euros, avant les commissions.
Ce Londonien repart avec l'une des oeuvres les moins chères. Pour les plus belles photos, les acheteurs ne sont pas dans la salle, mais au téléphone, et, fait nouveau, la plupart appellent de très loin.
Les nouveaux acheteurs sont issus d'Asie, des Chinois, des pays du Golfe, d'Amérique latine et ils recherchent avant tout des artistes ou des oeuvres ayant marqué l'histoire de l'art, comme Andy Warhol, Basquiat.
La Chine est désormais le pays où l'on vend le plus d'oeuvres d'art. Ce commissaire-priseur rencontre donc de plus en plus de Chinois. Leur objectif, selon lui, est d'afficher leur nouvelle richesse.
Quand on a fait une fortune, on a d'abord les signes extérieurs. Il faut d'abord avoir la voiture, la maison, et après on passe aux murs, sinon, on reste un nouveau riche. Donc, la culture est capitale. Ils en sont à ce stade.
Des milliardaires amateurs d'art, qui sont aussi des investisseurs. Si cette flambée des prix se poursuit, ils pourront encore s'enrichir en revendant leurs toiles.
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