Malte : après le naufrage des migrants
10 jours après Lampedusa, l'île de Malte vit les mêmes scènes, d'abord le décompte macabre et provisoire de 30, 40, 50 morts et le doute pour les survivants à la recherche de leurs proches.
En touchant Malte, il croyait trouver la paix, c'est en fait la plus grande confusion pour ces Syriens et ces Palestiniens. Vendredi, en pleine mer, le sauvetage a été chaotique. Familles éclatées, enfants séparés de leurs parents, une partie des réfugiés a été transférée à Malte, l'autre en Italie, certains sont morts. 48 heures après, les informations sont toujours contradictoires. Hier, cette petite fille n'avait plus que son père. Sa mère et son frère jumeau étaient donnes pour noyés. Ce matin, l'espoir est revenu. On lui annonce qu'ils sont peut-être encore en vie. Le père craque.
C'est la mère de ma fille, le garçon c'est son jumeau. Tu crois qu'il y a un espoir.
Même scénario pour ce couple qui vendredi a confié son enfant d'un an à un sauveteur et qui n'a plus de nouvelles.
Ils l'ont mis dans les mains d'un marin italien.
Ils ont pris mon bébé.
Cet homme est dans le même état d'esprit que tous les autres. Hier, après le naufrage, cet habitant de Damas était effondré. Aujourd'hui, il est animé par la colère. Parque dans un camp comme un trafiquant avec le statut de détenu. Lui qui a fui la guerre avec sa famille, il ne s'attendait pas a ça.
Il veut partir le plus vite possible. Ses proches sont d'accord, ils veulent tous aller au même endroit.
La Suède.
C'est ce qu'il y a de mieux. Il y a les droits de l'Homme, la sécurité, les services.
Mais d'abord, ils devront obtenir le statut de réfugié. Ça ne se fera pas avant des mois, des années peut-être.
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