Mali : sur les lieux du crash Air Algérie
Merci Gregory. Bien entendu, nous reviendrons sur l'arrivée de ce Tour de France 2014 à la fin de ce journal. Trois jours après l'accident du vol AH5017 d'Air Algérie dans le Nord-Mali, la première équipe d'enquêteurs a quitté la base militaire française de Gao pour se rendre sur les lieux. Leur travail s'annonce compliqué.
Quasi indétectable vue du ciel. Une tache noire perdue aux confins du désert malien. C'est ici que l'avion d'Air Algérie s'est écrasé dans la nuit de mercredi à jeudi. La zone est depuis vendredi sous le contrôle de la force française Serval, à la tête de 300 soldats de différentes nationalités. Leur mission: sécuriser le site du crash pour permettre aux enquêteurs de faire leur travail. Le dispositif et en place. Les gendarmes français sont arrivés samedi dans la journée, tout de suite à l'ouvrage, ils passent la zone au peigne fin. Les deux boîtes noires de l'appareil ont déjà été retrouvées. Premier constat: l'avion s'est désintégré à l'impact, d'où la dispersion des débris, tous bien visibles à la surface.
Il n'y a pas de débris enterrés, ce que vous voyez ici, c'est l'ensemble de la scène. Ça fait approximativement 300x300. C'est ce qu'était l'avion juste avant l'impact. On a du mal à imaginer l'énergie qui est dispensée à l'impact d'un appareil comme celui-la.
Autre mission des gendarmes français: identifier les victimes. Une tâche confiée aux membres de l'Institut de criminelles. Des médecins Iégistes, des dentistes, des experts en biologie moléculaire. Une chaîne entière pour un défi immense.
Cette chaîne est constituée par une succession d'étapes permettant d'identifier les corps. A l'heure actuelle, nous disposons de très peu voire pas de corps dans leur intégralité. Nous sommes dans un choc particulièrement violent.
Les gendarmes français vont devoir faire au plus vite, la chaleur accablante et les orages fréquents en cette période de l'année sont autant de facteurs peu favorables à la préservation des preuves.
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