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Mali : questions sur l'enlèvement et l'exécution des journalistes

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Article rédigé par franceinfo
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Leurs corps ont été retrouvés à 12 km de Kidal. Assassinés froidement. L'un a reçu 2 balles, l'autre 3. à quelques mètres de la voiture qui était fermée à clef et sans aucun impact de balle. Cette déclaration a été prononcée à l'issue de la réunion de crise souhaitée par le président de la République en fin de matinée. Le point sur cette affaire et ses zones d'ombre.

Emotion et gravité ce matin à l'Elysée. Le président Hollande raccompagne la présidente de RFI, la directrice de la rédaction et le chef du service Afrique. Plus tôt, il avait convoqué une réunion de crise sur le Mali. 24h après l'assassinat des 2 journalistes, on commence à connaître le déroulement des faits. Hier en début d'après-midi, les 2 reporters réalisaient une interview d'un responsable touareg du MNLA dans le centre de Kidal. Juste après, devant la maison, ils sont enlevés. Ce responsable du MNLA raconte : La suite, c'est le chauffeur des 2 journalistes qui la raconte. Il était 13h10, il voit des hommes armés arriver.

A 13h15, l'armée française est prévenue de l'enlèvement par un haut responsable local. Elle établit des points de contrôle aux sorties de la ville. Une patrouille en véhicule blinde s'engage sur la route de l'est en direction des ravisseurs. Au même moment, 2 hélicoptères partent de Tessalit à 250 km. Il leur faut 1h30 pour arriver à Kidal. L'armée précise qu'à aucun moment elle n'a été en contact visuel ou physique avec les ravisseurs. A 14h50, à 12 km de Kidal, la patrouille découvre un véhicule à l'arrêt. Il est vide est ferme à clef. A plusieurs mètres, ils découvrent les corps des journalistes. Les terroristes poursuivis ont-ils paniqué ? voulaient-ils dès le départ tuer les deux Français ? Cette action a-t-elle un lien avec la libération des otages d'Arlit ? Il est pour l'heure impossible de répondre à ces questions.

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