Mali : la zone de Kidal non sécurisée

L'Elysee est convaincu que l'action a été planifiée.

Laurent Delahousse: Merci. La zone autour de la petite ville de Kidal échappe au contrôle de Bamako. Elle demeure sous la coupe de groupes rivaux touaregs, malgré la proximité des troupes françaises.

C'est la ville la plus dangereuse du Nord-Mali. Dans Kidal, vidée de ses habitants, des groupes armés continuent à se battre. Au printemps, une équipe d"'Un oeil sur la planète" s'y était rendue. Sur le marché, une explosion retentit. Un kamikaze islamiste s'est fait sauter a l'entrée de la ville. Son véhicule est pulvérisé. Au sol, le corps d'un homme. Scène presque quotidienne à Kidal, où l'Etat malien a lâche prise.

Il n'y a pas d'armée, de police, de justice. C'est une zone de non-droit, un far-west où s'affrontent les milices.

En ville, ce sont les Touaregs du MLNA qui patrouillent dans les rues. Ce sont des rebelles qui réclament l'autonomie de leur région.

La ville est contrôlée par le MLNA. La poste, l'administration.

Vous êtes rentrés ici avec l'accord des Français.

Oui, bien sûr.

Alliés de circonstance des jihadistes en 2012, ces hommes laïcs les combattent aujourd'hui. Malgré un accord en juin avec l'Etat malien, Kidal échappe a Bamako. Mais les Touaregs n'arrivent pas contenir les assauts des jihadistes.

La sécurité est censée être assurée par les Touaregs, mais cet enlèvement et ces assassinats montrent qu'il faut une intervention de l'armée française.

Il y avait 200 soldats français à Kidal. Leur nombre devrait augmenter dans les jours qui viennent.

Dans un communiqué, le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, indique que l'ensemble des rédactions du service public se joignent à la tristesse et à l'indignation face a l'assassinat de nos deux confrères.