Mali : entrée dans une nouvelle phase pour l'armée française ?
On sait que le gouvernement vient d'annoncer une réorganisation du dispositif au Mali. Bonsoir Etienne Leenhardt. On se souvient des mots de François Hollande en visite dans le pays: "Il n'y a aucun risque d'enlisement", avait dit le président. Au vu de ce nouveau mort français, peut-on en être sûr.
Etienne Leenhardt : C'est un risque mais il est assumé par les autorités françaises. Rappelons-nous : janvier 2013, l'opération Serval est lancée pour casser les reins des groupes islamistes qui ont fait du Nord Mali leur sanctuaire, détruire leur stock d'armes. Opération réussie mais, ces groupes même affaiblis, restent capables d'actions isolées. Et aujourd hui, non seulement la France reste mais, pour longtemps, elle s'engage dans une autre phase. Contre terrorisme, renseignement, à partir de Gao au Mali, de Niamey au Niger et de N'Djamena au Tchad. Au total 3000 hommes pour cette zone immense et instable politiquement. Alors pourquoi rester ? Parce que si l'armée française partait, ces groupes, nous dit-on, reviendraient en masse. Mais aussi parce que maintenant la pression dans ces zones, on espère limiter la capacité de ces groupes à préparer des attentats qu'ils viendraient commettre chez nous en Europe.
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