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Maine-et-Loire : fausse AOC pour le viticulteur

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Article rédigé par franceinfo
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Depuis une trentaine d'années, il cultive la vigne de ses ancêtres. Mais ce viticulteur du Maine-et-Loire se retrouve devant la justice pour avoir mis sur ses étiquettes l'Appellation d'origine contrôlée.

Depuis 33 ans Olivier Cousin cultive ce vignoble familial en plein coeur de l'Anjou.

Trop acide encore. Les vendanges attendront au moins 10 jours.

Pas de tracteur mais un cheval. Tout le travail est fait a la main pour obtenir du vin naturel, sans aucun ajout. Une dizaine d'hectares, principalement en Cabernet franc. Pourtant ce vigneron est en guerre, poursuivi pour fraude aux AOC.

On est baillonnés : on fait du vin de table, On n'a pas le droit de mettre ni le millésime, ni le cépage, ni notre nom ni "domaine" : tous les termes valorisants sont interdits.

Voici l'objet du délit : des étiquettes avec le terme "Anjou". Une mention interdite car il ne paie pas la redevance a l'Inao, l'organisme qui veille au respect des AOC. Il a dû changer le nom de son vin qu'il vend à New York ou Tokyo, et même dissimuler le millésime, sans compter la menace d'une amende de 40.000 euros.

Il ne faut pas toucher à l'AOC. L'AOC, ça rapporte ! Si on peut montrer qu'on peut faire autrement, on se dit que ça nuit.

Une défense contestée par la fédération des vignerons d'Anjou et l'Inao qui reprochent au vigneron de frauder.

L'Inao, la fédération de la viticulture, ne sont pas la pour empêcher les gens de travailler, mais pour permettre un meilleur travail. L'expression de cette culture qu'exprime l'appellation d'origine.

Ce midi, pour défendre sa cause auprès du grand public, le vigneron organise un pique-nique citoyen aux marches du palais. Avec lui, des vignerons venus d'Anjou, du Saumurois, qui plaident pour une autre viticulture.

Beaucoup de vignerons en bio ne se retrouvent pas dans une forme de dictature où l'on impose un goût unique, par rapport à une AOC. Il doit y avoir autant de types de vins que de vignerons.

Cet après-midi, devant le tribunal correctionnel d'Angers, Olivier Cousin défendra son vin, sans modération.

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