Lutte contre le gaspillage : le "doggy bag" dans les restaurants français ?

Et puis cette page consacrée au gaspillage dans "Votre 13h". On jette beaucoup trop d'aliments qu'on a laissés traîner au fond du frigo. Margaux Manière nous le confirmera dans un instant. Mais d'abord, gros plan sur ces restaurants français qui adoptent la pratique du doggy bag, si chère aux anglosaxons. En clair : vous emportez ce que vous ne mangez ou ne buvez pas sur place. Evidemment, c'est séduisant pour les clients mais aussi, et c'est plus étonnant, pour les restaurateurs.

A la terrasse d'une brasserie parisienne, nous avons fait le test en caméra cachée. L'assiette est à moitié pleine et nous souhaitons emporter les restes.

On n'a plus très faim, est-ce qu'il est possible d'emporter les restes.

C'est quelque chose que vous ne faites pas d'habitude ? Notre demande semble inhabituelle mais cette serveuse revient avec nos salades emballées dans du papier aluminum. Rapporter chez soi les restes de son repas, une pratique très populaire. Mais les consommateurs français sont partagés.

Ça évite le gâchis avec toutes les poubelles remplies de nourriture.

Ça peut être intéressant, j'avoue que je serais un peu gêné.

Ce n'est pas quelque chose que j'ai déjà vu faire.

Selon une étude de juin dernier, 3 Français sur 4 se disent prêts à utiliser ce système. A Paris, ce restaurant en a fait sa marque de fabrique. On propose systématiquement un doggy bag dès la commande.

Vous mangez la moitié de votre plat et vous repartez avec les restes.

Et la proposition séduit. Chaque soir, un client sur 5 repart avec ses restes.

Ça permet de ne pas cuisiner le lendemain.

On partagera avec mon compagnon, y'en a pour deux, je pense.

Objectif pour le restaurant: diminuer les déchets même si cela implique des emballages supplémentaires.

On n'aime pas le gâchis, ça fait partie de notre concept. Les gens apprécient et reviennent.

Dans cet établissement de Narbonne, le doggy bag se décline avec le vin. Ici, toute bouteille entamée peut être emportée. Malgré les apparences, le système est rentable.

Le client va prendre une bouteille plutôt qu'un verre ou deux. La vente se trouve augmentée.

A l'heure de l'addition, cette table n'a pas terminé son vin. Il est donc reversé dans sa bouteille d'origine.

C'est dommage de la laisser, il était très bon.

Ces vacancières repartent avec leur vin dans ce petit sac noir. Un doggy bag pour allier plaisir et sobriété sur la route du retour.