Lutte contre l'AVC : les sujets jeunes de plus en plus touchés
Selon une étude, il touche de plus en plus de jeunes. C'est le cas de Grégory Mahé, un rugbyman qui avait moins de 30 ans quand l'accident est survenu.
Il a souvent des maux de tête mais sur un terrain, Grégory Mahé est toujours aussi à l'aise. Difficile d'imaginer qu'il y a deux ans, il était victime d'un AVC. De l'accident à la guérison, il n'existe qu'une photo publiée dans son livre.
C'était sur mon lit d'hôpital juste après l'accident. Je devais porter des lunettes car la lumière me faisait mal aux yeux. J'ai le sourire d'être vivant.
L'AVC est survenu chez lui alors qu'il faisait des travaux dans le jardin. A l'origine, une malformation congénitale.
J'avais les veines entremêlées, cela devait péter un jour ou l'autre. Les chocs du rugby n'ont pas aidé.
Le rugby, c'est 15 ans de sa vie et un titre de champion de France en 2004. Après l'opération au cerveau et trois jours de coma, le rugby, il ne le comprend plus.
Je ne comprenais plus le sens du jeu. J'étais perdu. Ça fait bizarre de ne plus savoir les règles de son métier.
Sa mémoire lui joue des tours, il n'a plus de repères dans le temps et dans l'espace. Il s'invente des exercices de rééducation.
Je sortais dans le jardin et je me faisais des tests d'équilibre. J'essayais de tenir en fermant les yeux. Au début, j'avais la tête dans le goudron.
A force d'exercices, Gregory Mahe retrouve ses sensations et bientôt les terrains. Six mois après son AVC, le neurologue de la Ligue de rugby l'autorise à rechausser les crampons. Pour ses collègues, il est un exemple de vie.
Cela montre que c'est quelqu'un de bien qui a envie de réussite dans le rugby et dans la vie.
Il n'a que lui qui pouvait s'en sortir.
Il dit ne pas avoir peur mais il doit composer avec un handicap de taille, son champs de vision a été rétréci par l'accident. Mais tant qu'il voit ses copains, tout va bien.
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