Loire : au château de Chenonceau
C'est l'un des joyaux de la vallée de Loire. Notre carnet de vacances nous emmène au château de Chenonceau. La région est l'un des poumons du tourisme français. Catherine de Médicis y avait ses habitudes.
A cheval sur le Cher, Chenonceau est l'ancien château royal qui intrigue le plus. Privé depuis 1601, il témoigne de l'art de vivre français. 6h30, c'est la camionnette du fleuriste qui nous fait découvrir les abords du château.
Dès 6h30, nous travaillons nos bouquets avant l'arrivée des visiteurs a 9h00.
Une tradition d'hospitalité qui date de la Renaissance. Chenonceau fête cette année ses 500 ans. On ne l'appelle pas par hasard le château des Dames. De Diane de Poitiers a Catherine de Médicis en passant par Louise Dupin, C'est une touche féminine qui doit accueillir les visiteurs.
Tout doit être comme si on accueillait, on attendait. Que chaque pièce soit coordonnée, en harmonie avec les tapisseries, les tentures, les cadres.
L'équipe chargée du ménage s'affaire dans toutes les pièces ouvertes à la visite. Le clou du ménage, ce sont les cuivres de l'office.
Quand on vient le matin, il y a des traces, certains mettent les doigts dessus.
Ces portes seront condamnées dans une heure, c'est le moment de fureter dans les recoins. Placard a balais a droite, PC sécurité a gauche, tout est installé dans les anfractuosités du bâtiment Renaissance. Juste à côté du salon de François 1er, c'est la salle de pause de l'équipe de ménage. 8h00, c'est l'heure du café.
On doit encore passer l'aspirateur, puis il y a les commodes François Ier, Louis XIV.
Sous les clés d'ogive asymétriques de la voûte du vestibule, une dernière touche d'ail violet dans le bouquet d'accueil. Le public peut arriver. Entre le 14 juillet le 15 août, certaines journées culminent à 10.000 visiteurs. L'enjeu est donc la fluidité de la circulation. Peu de groupes avec guide, plutôt des individus avec audioguide. Sinon, c'est la congestion. Avec ses 60 m de long, la Grande Galerie, construite par Catherine de Médecis sur la rivière, fut donc un pont doublé d'une salle de bal, et devint salle commune pour les Poilus blessés entre 1914 et 1918. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Touraine ne fut occupée que jusqu'au Cher.
Le Cher faisait la démarcation entre zone occupée et zone libre.
Familles juives, blessés et résistants ont échappé à l'occupant en passant le pont-Ievis vers le sud. Mais Chenonceau n'accable pas ses visiteurs d'Histoire.
Les fleurs sont superbes ! C'est original et ça sent bon.
Ça donne l'impression d'un endroit où l'on vit encore, où quelqu'un s'occupe de faire des bouquets, c'est une très bonne idée.
Les jardins de Diane de Poitiers et de Catherine de Médicis sont un ravissement. Et dans le potager des fleurs, la récolte a lieu chaque jour. Il est 18 h 30, trop tard pour passer en zone libre. Le pont-Ievis est remonté.
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