Logement social : exemple à Rennes
Elise Lucet : Merci. Ce texte de loi s'attaque aussi au logement social et aux HLM. L'idée : mettre en place un dossier unique pour simplifier les démarches des demandeurs. Le texte s'inspire du système de la communauté urbaine de Rennes. Les critères sont les mêmes pour tout le monde et sont transparents.
Au sud-ouest de l'agglomération rennaise, le nouveau quartier de la Courrouze. A terme, 10.000 habitants y vivront. Mais ici, la moitié des logements sont réservés au parc social et à l'accession aidée à la propriété. Roberto et sa famille ont bénéficié de ce programme. Pour un T5 de 106 m2 avec une terrasse de 37 m2, ils ont payé 200.000 euros, une aubaine pour cette famille aux revenus modestes.
Ça a été accepté il y a un an et demi. Entre-temps, j'ai perdu mon emploi et il m'ont quand même maintenu dans le programme. Sans cela, je n'aurais jamais été propriétaire.
A l'autre bout dans une commune très prisée, Marie-Christine loue cet appartement HLM de 70 m2 tout neuf, pour un loyer de moins de 300 euros. Une femme qui a vécu un divorce suivi d'une longue maladie, des accidents de la vie qui lui ont permis d'obtenir son toit en priorité aux yeux de la commission qui attribue les logements sociaux selon des critères transparents.
Le critères, c'est le fait de me retrouver seule avc mon fils, dehors, avec une maladie Il fallait absolument que j'aie un logement.
Depuis 2005, l'agglomération rennaise a décide de lancer une politique de l'habitat volontariste. 36 millions d'euros investis chaque année dans la construction de logements qui ont doublé. Mais surtout, la communauté urbaine a mis en place une technique d'attribution de logements originale : le scoring. Toutes les demandes sont étudiées par un guichet unique qui tient compte de critères strictes pour établir les priorités.
La première des priorités est l'absence de logement, c'est être aux minima sociaux comme le RSA, d'être le plus éloigné de son lieu de travail. A chaque fois, ça donne des points.
Un système virtueux qui permet de loger les plus fragiles. Et qui a déduit de 40 % le temps d'attente pour obtenir un logement.
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