Logement : pour un meilleur encadrement des syndics
Depuis le début de la semaine, la loi Duflot sur le logement est examinée au Sénat. Et parmi les mesures présentées, un meilleur encadrement des syndics. Si vous êtes copropriétaires, vous en avez forcément un qui prend en charge le quotidien de votre immeuble. Il existe une solution alternative et économique : le syndic bénévole. Sa mission est identique à celle d'un professionnel et 41% d'entre eux sont des retraites qui prennent leur rôle très au sérieux.
A la nuit tombée, dans les sous-sol de la résidence, réunion importante, les copropriétaires se réunissent pour parler travaux et factures.
1229,30 euros hors taxes.
Si le ton monte parfois cela ne dure jamais longtemps car ici tout le monde connaît Jean Kueny, le syndic, simple propriétaire élu par ses voisins. Pour eux, fini avec les syndics privés, ils ont de mauvaises expériences.
On s'est rendu compte que de l'argent était détourné. A une assemblée générale, on a décidé de se mettre en autogestion.
Quand j'arrivais en assemblée, je découvrais beaucoup de probèmes. Là, on est déjà tous plus ou moins au courant de ce qui se passe dans la copropriété.
Jean Kueny est retraité, ancien salarie de la chimie, s'occupe seul de la gestion d'une centaine d'appartements. Une copropriété immense pour un syndic bénévole.
Il y a un panneau à refaire. La clôture aussi en bois qu'il faudra aussi retaper. Je suis aussi copropriétaire donc je passe pas mal de temps ici. Je vois ce qu'il y a à faire.
Gestion des parties communes, des factures et des salariés, il remplit toutes les missions d'un syndic privé.
On a 3 salariés. Il y a monsieur Tonnelli qui s'occupe de l'entretien général.
Vous êtes un chef d'entreprise mais bénévole.
Oui, un peu.
Pour tout ce travail, il n'est indemnise que 140 euros par mois. Une somme loin des honoraires Cela fait gagner quelques milliers d'euros par an à la copropriété. Il gère aussi les gros travaux comme cette chaudière.
C'est tout neuf, c'est un budget de 130 000 euros. A partir de plusieurs devis, on essaie de choisir celui qui propose le rapport qualité-prix le plus intéressant. On a une maîtrise total de la connaissance du coût, de la préparation des travaux. Etc.
Si la formule fonctionne dans cette résidence, c'est qu'il a du temps libre et ne craint pas les responsabilités. Une erreur est vite arrivée et tout le monde n'est pas prêt à occuper ce poste.
Des syndics succéssifs pendant deux ou trois ans ont abandonné car ils ne pouvaient plus. Il faut être organisé.
En France, en 10 ans, le nombre de syndics bénévoles a double. Ils sont plus de 50 000.
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