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Littoral : l'essor des plages privées

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Article rédigé par franceinfo
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C'est un phénomène qui gagne le littoral français: l'essort des plages privées. On en compte 1.500, les 3/4 en Méditerranée. Leur accès est payant.

Sur la Côte d'Azur, elles font partie du paysage. Pallissades, parasols, bars et restaurants. Les concessions de plages ou plages privées offrent à leurs clients un peu de confort. Seule condition, payer 15 à 20 euros par jour juste pour un transat.

C'est plus beau et puis il y a moins de monde.

Ma femme est du Nord, elle n'aime pas trop le soleil, on lui paye un peu de fraîcheur.

Vous pourriez avoir un parasol sur la plage gratuite.

On préfère le confort.

Toute l'année on se serre la ceinture, c'est un petit plaisir.

En occupant l'espace public, les plages privées ne font pas que des heureux.

C'est une contrainte pour ceux Ceux qui n'y vont pas sont plus nombreux que ceux qui y vont. C'est un peu abusif.

Pour avoir le droit de travailler, les plagistes payent un loyer aux communes. A Roquebrune-sur-Argens par exemple, il varie entre 15.000 et 55.000 E par an, en fonction de la surface. Mais les plages privées doivent aussi respecter des règles strictes.

La loi est très claire, tout le monde doit pouvoir circuler à pied le long du littoral. Le plagiste privé ne peut pas vous empêcher de passer. Mais vous pouvez aussi installer vos serviettes devant les transats. La loi stipule que le plagiste doit laisser libre un espace d'une largeur significative.

Les concessions privées ne peuvent pas occuper plus de 20 % de la surface totale d'une plage. Chaque commerçant doit respecter un périmètre bien précis. Ce sont les agents de la préfecture qui se chargent des contrôles.

On va faire quelques mesures et on revient vers vous.

Verdict : la surface occupée par les transats est plus importante.

On a un dépassement linéraire des matelas. Une occupation supplémentaire Si vous supprimez un matelas aux deux extrémités, vous devez retrouver la configuration.

J'essaye que les clients aient le confort. Ça fait 80 cm de trop, je ferai plus attention demain.

Le responsable de la plage privée recevra une mise en demeure. S'il est à nouveau contrôlé hors-la-loi, il risque une amende ou un retrait de la concession. Certains plagistes assurent ne pas pouvoir respecter la loi à cause de l'érosion qui grignote les plages. Ici, le contrat prévoi 10 m entre la mer et les matelas. S'il était respecté, il n'y aurait plus de plage privée.

La mer monte, il y a 1 m, 2 m. Il faudrait enlever les barrières C'est du travail pour le faire et il y aurait un manque à gagner.

Pour revoir les plages à l'état naturel, débarrassée de ces installations, il faudra revenir en automne. Une fois la saison terminée, les plagistes doivent tout démonter.

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