Limitation de l'immigration en Suisse : l'incompréhension chez les frontaliers français
Les suites du coup de semonce du vote Suisse visant à limiter drastiquement l'immigration. Benoît Gadrey nous dira ce qui va changer pour les 150 000 travailleurs frontaliers français. D'abord, les ressorts de ce vote. Le oui l'a emporté nettement dans les communes rurales, où les immigrés sont les plus rares.
Les militants de ce parti de droite populiste jubilent. Ils ont réussi à faire adopter un texte qui limite le nombre d'immigrés, notamment ceux en provenance de l'Union européenne. Comment un pays où le chômage dépasse à peine 3 % a-t-il pris ce virage ? Les campagnes ont majoritairement voté oui. Comme dans ce petit village du canton de Fribourg. Plus de 60 % ont approuvé le texte. Pour cet agriculteur, l'immigration est devenue un problème.
On n'a plus les capacités d'intégrer autant de monde.
Il y a trop d'étrangers en Suisse.
On arrive à un seuil où les infrastructures sont à un taux de saturation.
Depuis 2002, tous les citoyens de l'Union européenne pouvaient librement travailler en Suisse. Avec le texte voté hier, les entreprises devront embaucher en priorité des Suisses. Les travailleurs étrangers seront limités. Des quotas mis en place d'ici 3 ans. Du côté des 180 000 travailleurs c'est l'incompréhension. On ne sait pas où on va, on va revenir en arrière.
La presse suisse parle d'un dimanche noir. Certains patrons craignent de manquer de main-d'oeuvre.
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