Les Français préservent leurs budgets mobiles et tablettes
Pourtant, rappelle l'enquête du Crédoc, "depuis 30 ans, le moral de la population n'a jamais été aussi dégradé".
D'accord, il faut se serrer la ceinture en temps de crise, mais les Français refusent de rogner sur leurs budgets mobiles et tablettes. Voici l'enseignement d'une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), publiée mardi 10 décembre.
Pourtant, rappelle le Crédoc en préambule, "depuis 30 ans, le moral de la population n'a jamais été aussi dégradé". D'ailleurs, deux personnes sur trois "déclarent s'imposer régulièrement des restrictions sur plusieurs postes de leur budget". Mais malgré cela, il est "frappant de constater que les consommateurs parviennent à dégager des marges de manœuvre pour financer leur acquisition d'équipements électroniques et les abonnements téléphoniques et internet afférents".
En juin, 82% de la population a utilisé internet
De même, 91% des personnes résidant en France disent posséder un téléphone fixe, et une proportion maintenant presque équivalente détient un téléphone portable (89%, +1 point). "Ici aussi, les nouveaux outils affichent une croissance qui détonne par rapport au contexte : 39% des Français sont équipés d'un smartphone en 2013, contre seulement 17% il y a deux ans", souligne le Crédoc.
Tous moyens de connexion confondus (à domicile, avec son mobile, un ordinateur ou une tablette, dans un lieu public, au travail), 82% de la population a utilisé internet en juin, alors qu'en 2005, "seule une personne sur deux était internaute". Les personnes qui ne se servent pas d'internet appartiennent à des catégories bien spécifiques : 78% ont plus de 60 ans, 90% n'ont pas le bac et 44% disposent de revenus inférieurs à 1 500 euros par mois dans leur foyer.
Cette enquête a été réalisée à la demande de l'Autorité des télécoms (Arcep) et du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET, Bercy). Elle a été menée en juin auprès de 2 215 personnes interrogées en "face à face" à leur domicile, âgées de 12 ans et plus, et selon la méthode des quotas.
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