Le cerveau des macaques se développe différemment selon leur statut social
Selon leur statut social, ils développeraient certaines aptitudes, affirment des chercheurs de l'université d'Oxford.
Le cerveau des macaques n'est pas le même pour tous. Que le macaque soit chef de clan ou dernier des subordonnés, les zones du cerveau développées ne font pas la même taille, selon une étude de l'université d'Oxford (Royaume-Uni), notamment relayée par Newsweek, mardi 2 septembre. De plus, les régions du cerveau ne communiqueraient pas ensemble de la même manière, selon l'étude qui a consisté à comparer les scanners de 25 cerveaux de macaques.
Chez les singes au sommet du groupe social, trois zones semblent plus développées dans la région de l'amygdale, de l'hypotalamus et des noyaux du raphé. En revanche, pour les subordonnés, c'est plutôt le striatum qui est grand. L'amygdale est considérée comme en partie responsable du traitement des informations sociales et émotionnelles, quand le striatum est censé jouer un rôle dans la prise de décision. Ainsi, ces différentes régions du cerveau constitueraient des circuits cérébraux cruciaux dans la résolution de différentes situations sociales (interpréter différents signaux sociaux et émotionnels, apprendre la valeur de certaines actions, etc.).
"Dans la nature, votre statut social dicte tout"
Les chercheurs remarquent que les cerveaux des primates, comme le nôtre, pourraient se spécialiser en fonction du rang social de l'individu. "Dans la nature, votre statut social dicte tout. Votre accès à la nourriture, à l'eau, à un abri ou même à vos partenaires", explique Mary Ann Noona, qui a conduit l'étude, citée par Newsweek.
Pour la BBC (en anglais), la chercheuse ajoute que "cela suggère qu'aux deux extrémités de la hiérarchie, vous avez vraiment besoin d'un certain nombre de compétences pour réussir, et ces compétences sollicitent plus où moins les neurones de certaines parties du cerveau". Elle précise encore que "dans le royaume animal, on pourrait penser qu'être dominant est une question d'agression et de force physique". Mais finalement, il faudrait aussi être capable de faire preuve d'une certaine forme d'intelligence.
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