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L'Ukraine demande un mandat d'arrêt international contre Ianoukovitch

L'ancien chef d'Etat est poursuivi dans le pays pour "meurtres en masse". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Viktor Ianoukovitch, alors président de l'Ukraine, à Vilnius (Lituanie) en octobre 2010 (INTS KALNINS / REUTERS )

Le président déchu a disparu depuis samedi 22 février. L'Ukraine a demandé "un mandat d'arrêt international" contre Viktor Ianoukovitch, a indiqué mercredi 26 février le procureur général par intérim, Oleg Makhnitski. L'ancien chef d'Etat est poursuivi dans le pays pour "meurtres en masse", alors que les violences survenues sur la place Maïdan entre forces de l'ordre et opposants ont fait 80 morts. 

"Ianoukovitch est recherché sur le plan international", a déclaré le procureur au cours d'une conférence de presse. Et ce, même si "nous disposons d'informations selon lesquelles Ianoukovitch est toujours en Ukraine", a déclaré l'adjoint du procureur, Mykola Golomcha. 

A la recherche de ses comptes bancaires 

L'Ukraine cherche à localiser l'ancien président, mais aussi son argent. Le pays va demander l'aide d'organisations internationales pour retrouver les comptes bancaires et les avoirs de l'ancien président et de ses proches, a aussi annoncé le procureur général par intérim. Dans un entretien accordé à Reuters, Oleg Makhnitski accuse Viktor Ianoukovitch d'avoir détourné "non pas des millions, mais des milliards" de dollars.

Il précise par ailleurs que tous les grands accords commerciaux conclus durant son mandat, de son élection en 2010 jusqu'à sa destitution après trois mois de manifestations et d'affrontements, seront revus. "Nous allons tout vérifier, toutes les manœuvres de l'ancien régime. Nous menons ces vérifications parce que les activités de l'ex-régime reposaient entièrement sur la corruption", a-t-il dit.

Dimanche, les parlementaires avaient voté la restitution à l'Etat de sa luxueuse résidence. Cette demeure en banlieue de Kiev, dont la privatisation illégale avait été dénoncée ces dernières années par les médias et l'opposition, était devenue le symbole de la corruption du régime. 

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