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Kiev : l'ancienne résidence du président, images symboliques

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Article rédigé par franceinfo
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Et l'incertitude demeure sur l'avenir de ce pays fracturé entre pro-européens et pro-russes. Paris, Berlin, Moscou n'ont donc pas réussi à maintenir la rue. Ces capitales ont appelé aujourd'hui au respect de l'accord signé hier qui prévoyait une transition en plusieurs étapes. Comme souvent, dans ces heures de révolution populaire, il y a ces images symboliques, de Bucarest à Tunis. On se souvient de ces résidences présidentielles qui étaient inaccessibles durant des années et qui en quelques minutes sont devenues la conquête des opposants. Ce fut le cas aujourd'hui à quelques kilomètres de Kiev.

Par milliers, en voiture ou à pied, ils convergent vers l'ancienne résidence du président lanoukovitch.

C'est un moment d'histoire, l'épilogue de la contestation.

On se presse devant l'entrée, quitte à jouer des coudes.

Chers amis, avancez, nous allons commencer la visite touristique.

Personne n'aurait un jour rêvé parcourir cette incroyable propriété. Alors, on en profite.

Il faudrait une journée complète pour en faire le tour.

Des hectares de parc, d'impeccables terrains de tennis et comme bâtiment principal, cette étrange demeure moitié chalet, momé moitié ruine romaine.

Faire cela au XXIe siècle, franchement.

On prend la pose pour l'histoire. Devant les millions dépensés ici depuis trois ans, le symbole de la corruption du régime selon les citoyens de Kiev. L'intérieur n'a pas été ouvert au public pour éviter les dégradations mais les habitants se rabattent sur les statuts kitsch. Ou sur la ménagerie et ses autruches, plutôt rares sous ces latitudes. Depuis hier, ce sont les manifestants qui ont pris possession de la ville. L'entrée du bâtiment est gardé par les opposants.

J'en ai pleuré de joie, peu importe où le président est parti. On le trouvera, il va falloir qu'il assume.

Dans les rues, les opposants sont toujours sur le qui-vive. Les rares policiers sont raccompagnés dans le calme. Hors de question de laisser les manifestants régler leurs comptes.

On est avec vous les gars.

Mais l'heure ne semble pas à la vengeance dans les rues de Kiev.

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