Italie : vols de paysages
Des oliviers centenaires et même des murs de pierres sèches, des éléments de paysages du sud de l'Italie sont volés pour se retrouver dans des jardins au nord du pays ou à l'étranger.
C'est un olivier typique du sud de l'Italie, centenaire, et officiellement protégé par la loi A priori, on ne peut en trouver ailleurs que dans sa région d'origine. Pourtant nous sommes près de Milan dans le nord du pays.
Il ne peut pas être né ici, alors il a dû être planté là il n'y a pas si longtemps que ça.
Cet arbre a été déraciné 900 km plus au sud, dans les Pouilles, le pays des oliviers centenaires. C'est le terrain de chasse des "voleurs de paysages". Au pied de cette tour, la dépendance a été démontée pierre par pierre. Au bout de cette route, la police nous conduit à un terrain vague.
Avant, c'était comme le champ que vous voyez à côté. Avec les oliviers centenaires.
Une oliveraie entière évaporée, c'était en septembre. L'officier nous montre une vue arérienne du même terrain quelques mois avant. 24 arbres déracinés. Les malfaiteurs ont été pris en flagrant délit. Ils avaient avec eux des engins de chantier, la preuve qu'il y avait un trafic de paysages pour la police.
Ils prennent les murs en pierres sèches, les maisons. Tout ça fait l'objet d'un grand pillage.
Un olivier se vend de 500 à 5 000 euros, selon son âge. Un mètre de ces murs, 300 euros. Et la même la terre rouge des Pouilles se négocie.
Et voilà le résultat, un restaurant de style très sud. Mais à Bergam, au nord, à 500 mètres d'altitude.
Cela commence de 15 000 et peut aller jusqu'à 30 000 euros. On a tout fait venir.
Une fois les arbres plantés et le paysage posé, il est impossible pour les autorités de prouver quoi que ce soit.
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