Irak : mesures de précaution pour les ressortissants français
Depuis les menaces proférées hier par l'El à l'encontre des Français, nos ressortissants sont beaucoup plus inquiets. Nicolas Chateauneuf nous dira dans un instant dans quels pays ils peuvent être en danger. Mais on va d'abord à Erbil (lrak), où 200 Français vivent toujours, malgré la menace de Daesh qui se rapproche dangereusement. Les mesures de sécurité ont été renforcées sur place.
Une présence armée 24H/24 et 5 fois plus de gardes que l'an dernier. La rentrée s'est effectuée sous haute surveillance, à l'école Danielle-Mitterrand d'ErbiI.
Il y a des poteaux pour interdire le stationnement des véhicules devant. On a un réhaussement du mur d'un mètre environ avec des grilles.
Il y a 26 caméras fraîchement installées. La poussée de l'Etat islamique a contraint le directeur à renforcer la sécurité de l'établissement.
Il y a normalement les drapeaux français et européen, qui ont été retirés, comme "Ecole française" écrit sur nos bus.
Les effectifs n'ont pas diminué et les profs ont choisi de rester.
L'inquiétude est là, mais ce n'est pas la panique.
Malgré un attentat meurtrier en mai dernier, Erbil, capitale du Kurdistan, reste la ville la plus sûre d'Irak. Les grandes enseignes françaises ont choisi de s'installer ici. A l'entrée de cette grande surface, des portiques comme dans les aéroports. Ici, la sécurité est omniprésente depuis longtemps, et pas seulement en uniforme.
Il y a des personnes en civils qui patrouillent.
Six Français travaillent ici et les expatriés y font leurs courses. Face aux menaces des jihadistes, le patron a rappelé les consignes.
On essaye de ne pas trop se mettre en avant, surtout dans les lieux publics, et se faire discret en tant que Français. On évite de sortir d'Erbil la nuit.
Il est conseillé de n'embaucher que des chauffeurs de confiance, et de ne pas prendre tous les jours le même trajet en voiture. En cas de problèmes, les entreprises françaises ont prévu pour la plupart un plan d'évacuation en 6 heures, ce qui est suffisant pour le moment, afin de dissuader les expatriés de quitter définitivement la ville.
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