Invitée : Sylvie Testud : "C'est le métier qui rentre"

Avec deux Césars et des livres que la critique et le public ont aimés, elle a réussi l'exploit de vivre à fond ses deux passions: l'écriture et le cinéma. Mais un grain de sable s'est glissé dans la belle mécanique de cette hyperactive à qui tout réussit. Plutôt que de mettre un mouchoir sur cet échec, elle en a fait un nouveau livre qui est la plus belle des revanches. Voici l'invitée des Cinq Dernières Minutes. Cette invitée est Sylvie Testud. Bonjour et merci d'être avec nous pour "C'est le métier qui rentre" publié chez Fayard. Dans ce livre, on retrouve votre double Sybille. Elle a écrit un livre à succès, elle veut en faire un film et au départ, le projet semble juste formidable.

Sylvie Testud : C'est toujours formidable de réaliser ce qu'on tient à faire. De réaliser vos histoires, vos troubles, il y a un côté conte. Certains n'y arrivent pas très bien. On lui dit : "attention, t'es mal partie, tu vas dans le mauvais sens". C'est une comédie classique, qui a à voir avec la passion amoureuse. On devient aveugle et sourd quand on est dans la passion.

Elise Lucet: Il y a un côté présomptueux.

Sylvie Testud : Le plus amusant est de se moiquer de soi. Se dire "moi j'y arriverai, je ne veux pas échouer.

Elise Lucet : Il y a des rendez-vous surréalistes avec des financiers.

Sylvie Testud : Je le condense, je le tire jusqu'au burlesque. On est dans un milieu qui prête à ça. On commence sans finacement, c'est rare.

Elise Lucet : Vous écornez les paillettes, les coulisses.

Sylvie Testud : Elle existe quand ça se passe mal. C'est métier d'artisan malgré tout. La prduction, y a beaucoup de gtens qui y interviennent. J'invite des gens à faire partie de mon film et chacun a son mot à dire, et là on ne s'en sort plus.

Elise Lucet : C'est l'histoire d'une expérience malheureuse mais c'est drôle, c'est plein d'humour.

Sylvie Testud : Oui, c'est un peu ce que j'avais fait quand j'ai écrit mon livre. Elle pense qu'elle a raison sur tout. Elle s'aveugle, elle est presque entrée dans une secte pour son conjoint.

Elise Lucet : Ce livre sort à quelques semaines des Césars où vous avez été récompensée deux fois. Vous n'avez pas peur qu'on vous en veuille, qu'on vous reproche ce courage, cette liberté.

Sylvie Testud : J'avais un peu peur de ça mais c'est l'inverse. Une fois écrit, c'est très difficile d'avoir le recul.

Elise Lucet : Merci Sylvie Testud. Je rappelle votre livre: "C'est le métier qui rentre", publié chez Fayard.

Fin de ce journal, merci de l'avoir suivi. Tout de suite, la météo avec Anaïs Baydemir, puis Valérie Maurice pour le Point route.