Invitée : Sarah Biasini au théâtre dans "Bash"
Longtemps, elle a hésité à devenir comédienne. Mais, au fil des années, le plaisir de la scène s'est imposé et elle a désormais trouvé sa place au théâtre. Aujourd'hui, elle s'affirme dans deux rôles très forts, et pas faciles, qu'elle incarne avec talent. Et notre invitée des Cinq Dernières minutes, c'est Sarah Biasini. Bonjour et merci d'être avec nous. Vous êtes de nouveau sur les planches dans une pièce très originale de l'Américain Neil Labute, "Bash", qu'on pourrait traduire en français par "coup de poing". Et c'est vrai que ça secoue, cette pièce.
Sarah Biasini : Oui, ca secoue et pose des questions.
Sophie Le Saint : La pièce se compose de trois confessions.
Sarah Biasini : Benoît qui joue avec moi est à l'origine de la pièce. Votre partenaire Benoît Soles, qui est, lui aussi, formidable, entre sur scène le premier.
Sarah Biasini : Il m'a dit qu'on n'allait pas rajouter du drame au drame. Cela m'intéressait d'aller vers le personnage. Puis, c'est votre tour. Vous vous retrouvez seule face au public, dans un monologue très dur.
Sarah Biasini : Pour lui comme pour moi, nous sommes face à vous, dans le noir. Cela aide à la confession et cela participe à la tension. On est là pour avouer ce qui s'est passé.
Sophie Le Saint : On va tout de suite regarder un extrait de la pièce.
J'étais fascinée par un requin-marteau, c'est une espèce de requin qui s'approchait contre la vitre. Et là. D'un coup j'ai senti tout son poids contre moi. Mon professeur me poussait en avant avec son corps tout contre la vitre. Ce qui m'empêchait de bouger. Il n'a pas prononcé un mot. Je l'entendais simplement murmurer, je ne sais quoi, à propos de. La tragique noblesse de ces créatures marines. Je ne pouvais que regarder devant moi. Il m'était impossible de bouger ou de me retourner, il me bloquait.
Sophie Le Saint : C'est une scène particulièrement difficile, qui met mal à l'aise le spectateur. Comment, en tant qu'actrice, vit-on une scène comme celle-ci ? Ce sont des souvenirs qui lui font plaisir. A cemoment-là, cela se passe encore bien. C'est un peu une Iolita, ce sont les Ces sensations ne sont pas de mauvais souvenirs.
Sophie Le Saint : Je suis venue vous voir le week-end dernier. Et j'ai été bluffée : vous avez deux minutes à peine pour vous changer et incarner un nouveau personnage, à l'opposé de celui que vous venez d'interpréter.
Sarah Biasini : On m'aide derrière à enfiler une robe. Ces deux personnages n'ont rien à voir, c'est très intéressant. Il a aussi deux personnages très ddifférents.
Sophie Le Saint : C'est peut-être le rôle le plus fort de votre jeune carrière.
Sarah Biasini : Les sujets sont plutôt forts.
Sophie Le Saint : Et dire que vous avez hésité à devenir comédienne! Pourquoi ? Ça vous paraissait difficile de suivre les traces de votre mère Romy Schneider.
Sarah Biasini : Oui. On a peut-être pas envie de faire le même métier que les parents. Il y en a plein qui le font, pourquoi pas.
Sarah Biasini : jusqu'à) la fin du mois de juin. Et ça marche tellement bien que vous enchaînez au théâtre des Mathurins jusqu'à la fin du mois de juin.
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