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Invitée : Marie-Hélène Westphalen, "Les lycéens, mémoires d'élèves et de professeurs de 1880 à 1980"

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Article rédigé par franceinfo
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Quel que soit le résultat, lui a déjà gagné.

Elle a d'abord été journaliste avant de travailler dans l'édition. Elle a aussi sorti son premier roman. Mais dans son dernier ouvrage, c'est une de nos institutions qu'elle passe au crible : le lycée, avec une mine de documents, photos, bulletins de notes d'élèves célèbres ou anonymes. Notre invitée des Cinq dernières Minutes est Marie-Hélene Westphalen. Bonjour et merci d'être avec nous pour ce livre: "Les lycéens, mémoires d'élèves et de professeurs de 1880 à 1980", c'est publié aux Arènes Palanquin. Pourquoi vous êtes-vous intéressée à cette institution ? Parce qu'elle est typiquement française, que c'est un marqueur de notre société.

Marie-Hélène Westphalen : Le lycée est vraiment le trésor de la France. Et puis à cause d'une histoire personnelle. J'ai découvert une photo de ma grand-mère et qu'elle venait de rentre au lycée en seconde. C'était très rare : il y avait 1000 bachelières à son époque. On est à 80 % d'une classe d'âge qui a son bac.

Elise Lucet: Ce n'est pas seulement un livre. Fabien Oppermann, qui a travaillé avec vous, a réuni dés milliers dé documents intéressants mais aussi émouvants.

Marie-Hélène Westphalen : Nous avons voulu incarner des lycées. TRaverser ce siècle à partir d'instants de vie. je voulais une vraie intimité avec cette histoire.

Elise Lucet : Il y a des documents sur les élèves Pagnol, Péguy, Camus ou Francis Blanche mais d'autres concernant des anonymes. La composition française d'Hector Dervillers en 6e, parce que le lycée commençait en 6e à l'époque ? Marie-Hélène Westphalen : Il commençait parfois vers 6 ou 7 ans. Les enfants étaient très jeunes. On a un contraste avec l'éciture de l'élève et celle du profeseur.

Elise Lucet : Le zéro de conduite avec un certain Francis Blanche.

Marie-Hélène Westphalen : Oui, il a été exclu pour un chahut monumental! Ils ont volé des livres en classe, lu des revues licencieuses.

Elise Lucet : L'antisèche avec un modèle de compétition.

Marie-Hélène Westphalen : C'est une antisèche des années 70. Nous l'avons reproduite dans ses dimensions exactes. C'est grand comme un ticket de métro.

Elise Lucet : Pour les professeurs, il y a le rapport d'inspection de Simone de Beauvoir, jeune prof mais déjà femme de caractère. rapport de la fin des années 30. L'inspecteur reconnaît l'intelligente brillante de cette femme. Mais elle parle vite, elle perd ses élèves. Elle donne des lectures "douteuse", comme Gide, Proust et Mauriac.

Elise Lucet : L'anglais récréatif de Mallarmé, poète de talent, mais professeur débordé par les problèmes d'autorité.

Elise Lucet : On y apprend aussi d'où vient le mot baccalauréat.

Marie-Hélène Westphalen : Ça vient d'un mot latin qui signifie la baie de laurier qu'on remet au vainquer. Les premiers diplômes étaient ornés ainsi.

Elise Lucet : Plus récréatif, le fac-similé de l'enseignement de la gymnastique ? L'obligation de la gymnastique a été introduite pour lutter contre le surmenage. En 1880, les lycéens avait 11 h de travail par jour.

Elise Lucet : Et la carte de sortie du dimanche pour les internes.

Marie-Hélène Westphalen : Deux moments de liberté pour les internes Le jeudi après-midi et le dimanche. Il ne fallait pas être collé.

Elise Lucet: Merci Marie-Hélène Westphalen. "Les lycéens, mémoires d'élèves et de professeurs de 1880 à 1980", c'est publié aux Arènes Palanquin.

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