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Invitée : Dominique Blanc, "La Locandiera", pièce comique

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Article rédigé par franceinfo
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C'ést une des comédiennes révélées par Patrice Chéréau. Avec ou sans lui, elle a collectionne les César, quatre, les Molières, deux, et les prix d'interprétation à l'étranger. Puissante, émouvante, on l'a souvent remarquée dans des rôles sombres. Elle nous surprend une fois encore dans un rôle comique dans une des plus belles pièces de Goldoni. Voici maintenant l'invitée des Cinq Dernières Minutes. Et cette invitée, c'est Dominique Blanc. Bonjour et merci d'être avec nous pour "La Locandiera", la comédie de Goldoni donnée en ce moment au théâtre de l'Atelier à Paris. C'est un rôle dans lequel on ne vous attendait pas forcement.

Dominique Blanc : Ça fait des années que j'avais pas joue quelque chose comme ça. J'avais très envie de rire, de fantaisie et de lumière. C'est un auteur qui a beaucoup d'empathie. Goldini a un humour terrible, ravageur.

Elise Lucet : Racontez-nous qui est cette femme, cette Locandiera.

Dominique Blanc : C'est une aubergiste au XVIIIe s. à Florence en Italie. elle. Arrive un homme. Tous les passants sont amoureux d'elle.

Elise Lucet : Elle est très courtisée, séductrice, mais paradoxalement, elle va jeter son dévolu sur le seul homme qui ne s'intéresse pas a elle et qui n'aime pas les femmes.

Dominique Blanc : Cet homme qui arrive est mysogine. Il va être un peu méprisant avec elle. Elle va le séduire. Elle va tomber amoureuse.

Elise Lucet : Et elle va user de multiples stratagèmes pour le conquérir, ça donne lieu à des confrontations répétées et surprenantes.

Voici 4 écus, acceptez-les pour l'amour de moi On regarde un extrait et pardonnez-moi. Elle s'est évanouie ! Serait-elle amoureuse de moi si vite ? Et pourquoi pas ? Chère Mirandoline. Chère ! Moi, dire "chère" à une femme ! Que tu es belle, si j'avais quelque chose pour la faire revenir à elle. Je ne fréquente pas les femmes, je n'ai pas de sel, pas de flacon. Vite ! Quelqu'un ! Je vais y aller moi-même.

Ah ! Ah ! Il est tombé pour de bon. Nombreuses sont les armes avec lesquelles nous triomphons des hommes et quand ils sont obstinés, le coup assuré que nous avons en réserve, c'est l'évanouissement.

Elise Lucet : Vous entendez le public rire parfois aux éclats, c'est un plaisir nouveau pour vous.

Dominique Blanc : Ça me fais plaisir, les rires vous portent et vous donnent de l'énergie. On a envie des les emmenerjusqu'auu bout de l'aventure.

Elise Lucet : C'est un texte qui a été écrit en 1753, mais il est très actuel, qui met en scène une femme libre et indépendante.

Dominique Blanc : Dans la société du XVIIIe, c'est rare, une femme aussi libre. Cela va basculer ensuite mais c'est un bon personnage. Chez Goldoni, il y a un appétit de vivre.

Elise Lucet : Un mot de votre partenaire, André Marcon. Ce sont des retrouvailles pour vous deux.

Dominique Blanc : Oui, on avait joué dans "Le Mariage de Figaro". Là, on se retrouve complètement différents.

Elise Lucet : Je le disais en vous présentant, Patrice Chereau a beaucoup compte dans votre carrière. Il y a "La reine Margot", "Ceux qui m'aiment prendront le train" ou "La Douleur" de Marguerite Duras.

Dominique Blanc : Oui, on est très nombreux à se sentir orphelins. C'est la perte d'un artiste considérable. Il s'exprimait dans le théâtre, le cinéma, l'opéra. Il avait un talent fou, on a le coeur déchiré.

Elise Lucet : Vous en gardez vous un souvenir précis.

Dominique Blanc : On s'est rencontrés 6 fois. Cela fait 33 ans de vie commune. J'ai eu beaucoup de chance d'avor travillé avec lui. On s'est retrouves dans "La reine Margot" et la "Douleur" de Duras. Merci Dominique Blanc. "La Locandiera" de Goldoni, avec notamment André Marcon, mise en scène par Marc Paquien. C'est au théâtre de l'Atelier à Paris.

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