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Invité : Riad Sattouf, "L'Arabe du futur"

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Article rédigé par franceinfo
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C'est souvent sa vie qu'il met en images avec une prédilection particulière pour l'enfance et l'adolescence. Citoyen du monde par essence, moitié syrien, moitié breton, il a eu un parcours vraiment atypique entre le Moyen-Orient et la France. C'est cette histoire personnelle, mais aussi un peu universelle, qu'il raconte dans son dernier album. Voici maintenant l'invité des Cinq Dernières Minutes. Cet invité, c'est Riad Sattouf. Bonjour et merci d'être avec nous pour "L'Arabe du futur", le premier tome d'une trilogie qui vient de sortir chez Allary Editions. C'est un drôle de titre qui vous vient de l'état d'esprit de votre père.

Riad Sattouf : Oui. mon pere était issu d'un milieu syrien très pauvre. Il avait réussi à finir par être docteur d'Etat à la Sorbonne. Il voulait éduquer le monde arabe.

Elise Lucet : Dans ce livre, vous racontez votre enfance, c'est un album très personnel.

Riad Sattouf : Quand la guerre a commencé en Syrie, nous sommes originaires d'un village près de Homs. J'ai eu des difficultés à les faire venir en France. Une partie de ma famille habitait encore à Homs.

Elise Lucet: C'est une enfance très atypique. Votre père, qui est universitaire, décroche un poste à Oxford mais il préfère partir et vous emmener en Libye.

Riad Sattouf : J'avais 4 ans, et il a préfér aller travailler à Tripoli pour Khadafi. Dans le Petit livre vert, il y avait de nmbreuse lois. On n'avait pas Ié droit d'avoir dés serrures dans Iés maisons, la propriété privée était intérdité. Le premier qui trouvait une maison sans occupants pouvait l'occuper. la première maison de mon père à tripoli était très belle. Après un tour du quartuier, on l'a perdue.

Elise Lucet : La barrière de la langue, la différence, parce que vous étiez tout blond à l'époque, c'est un livré sur l'intégration, l'échange ét la tolérance.

Riad Sattouf : Tous mes cousins étaient bruns. La blondeur de mes cheveux suscitait la curiosité à Tripoli. Cet album veut raconter une société san jugement, a travers le regard candide d'un enfant. Quand on est gamin, on suit ses parents.

Riad Sattouf : On connaît très mal la Lybie et la Syrie. J'avais raconté la Syrie d'avant et de faire découvrir son univers. Les gens vivaient de façon très traditionnelle.

Elise Lucet : Cette fois, l'humour n'est pas le seul vecteur, il y a beaucoup de sincérité.

Riad Sattouf : J'avais envie de parler de l'admiration d'un enfant pour son père. Le père prend une mauvaise route et entraîne toute la famille.

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