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Invité : Laurent Ballesta : "Gombessa, rencontre avec le coelacanthe"

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Article rédigé par franceinfo
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C'est un passionné de plongée en eaux profondes. Mais regarder les merveilles du monde du silence ne lui suffit pas, il veut aussi découvrir et comprendre alors ce chercheur en biologie marine s'est mis en chasse du poisson le plus énigmatique qui soit, et qui n'a quasiment pas changé. Il a fait de cette quête un livre et un documentaire passionnant. Voici l'invité des Cinq Dernières Minutes. Cet invité, c'est Laurent Ballesta, bonjour et merci d'être avec nous pour ce livre et cette incroyable aventure, "Gombessa, rencontre avec le coelacanthe", chez Andromède. Comment vous est venue cette idée de partir à la rencontre de coelacanthe, racontez-nous ce que ce poisson a d'exceptionnel.

Laurent Ballesta : On en entend parler dès qu'on s'intéresse aux animaux. C'est encore aujourd'hui comme une des plus grandes découvertes zoologiques. Il est réapparu dans les filets d'un pêcheur au milieu du XXe siècle. On s'est aperçu aussi qu'il avait une place particulière de l'Histoire de l'évolution.

Elise Lucet : C'est un chaînon manquant.

Laurent Ballesta : C'était le chaînon manquant, mais on a vu que c'était plus complexe. Si on Disseque ses nageaoires on peut y distinguer les embryons de ce que seront nos membres. Tous nos os, on les voit à l'intérieur de ce poisson.

Elise Lucet: Vous avez passé 6 semaines sur les côtes sud-africaines, quand avez-vous vu votre premier coelacanthe.

Laurent Ballesta : J'y suis allé car c'était un phantasme d'étudiant. Quand on a la plongée chevillée au corps depuis l'enfance, c'est un fantasme. Imaginez plonger avec cet animal mythique ! Et techniquement ce n'était pas encore possible. On savait que l'animal existait, mais on ne savait pas où le trouver. Il a fallu des années pour rendre ce projet possible.

Laurent Ballesta : les minutes à ces profondeurs coûtent cher en énergie et en argent. Il n'est pas question de sombrer dans la contemplation mais il faut observer et faire des prélèvements. Le temps est compté à ces profondeurs.

Elise Lucet : Vous lui avez posé une balise. Qui a donné des informations importantes.

Laurent Ballesta : Oui, le dernier jour de l'expédition, j'ai pu lui poser une balise. Il a enregistré pendant neuf mois la température et sa position. Cette balise est remontée neuf mois plus tard. il va falloir interpréter les données maintenant. On connaît très bien son anatomie mais on ne connaît pas son écologie.

Elise Lucet : Vous avez aussi découvert des créatures fascinantes.

Laurent Ballesta : Cet animal était le but a atteindre, mais le chemin, a été le plus passionnant. On a pu s'apercevoir qu'il y avait une multitude d'animaux qu'on n'avait pas observs. Des poissons n'avaient jamais été décrits.

Elise Lucet : Laurent Ballestat, "Gombessa, rencontre avec le coelacanthe", chez Andromède. Votre documentaire sera diffusé le samedi 3 mai, à 20H50, sur Arte. J'imagine que les scientifiques qui travaillent sur ce dossier se sont rués sur vos images.

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