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Invité : François Morel : "La fin du monde est pour dimanche", spectacle

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Article rédigé par franceinfo
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Mais très vite, c'est seul en scène au théâtre et en troupe ou en chanson qu'il a tricoté ses mots qui nous touchent tant. Aujourd'hui, il arrive au terme d'une belle expérience. Six mois de carte blanche au théâtre de la Pépinière avec un spectacle très émouvant. Et notre invite des 5 Dernières Minutes, c'est François Morel. Merci d'être avec nous pour "La fin du monde est pour dimanche". C'est le dernier spectacle de vos six mois de carte blanche au Avant de revenir sur votre spectacle, quelques mots sur le décès de Georges Moustaki que l'on vient d'évoquer. Vous le connaissiez bien, je crois.

François Morel : Je suis bouleversé par la mort de Georges. On se parlait par textos ces derniers mois. La dernière fois que je l'ai vu à Nice, c'était un homme que j'aimais infiniment. Il adorait l'humour et le rire. Il ne se prenait jamais pour sa statue. J'adore sa façon de raconter son travail avec Barbara. Il racontait qu'il venait voir la télé chez Barbara et ça l'énervait. Il lui a écrit "La dame brune". Il va beaucoup me manquer.

Elise Lucet : Quelle aventure, non ? Six mois à tenir la scène avec des spectacles différents qu'il a fallu créer, jouer.

François Morel : J'ai été aidé pendant toute la période où je n'étais pas sur scène. J'avais 3 comédiens formidables avec moi, cela a bien marche.

Elise Lucet : Tous les spectacles ont affiché complet et c'est encore le cas avec celui-ci. Ce dernier spectacle donc à la Pépinière s'appelle.

François Morel : Oui, au départ, c'est une phrase de Michel Audiart Je me suis dit que cela pouvait raconter la vie en une semaine. et puis le déclin vers le vendredi, le samedi et la mort le dimanche.

La vie, c'est comme une semaine. Lundi, mardi, jusqu'à dimanche. Lundi, mardi, mercredi, jusqu'à dimanche ! Toi, tu es au début de la semaine, t'es au lundi. Ça va pas vite, on a l'impression de faire du sur-place. Tu voudrais déjà être au mercredi. Mais à partir du mercredi, ça s'accélère ! Pour l'instant. Moi, c'est sûr que je suis plus du côte de la fin de la semaine. Mais pas dimanche quand même! Samedi matin, voilà, quoi ! Et en début de week-end, on profite.

Elise Lucet : Il y a 10 sketches. Un autre sur un journaliste de radio qui commente en direct la naissance de Jésus ? Le public hurle de rire pendant le sketch.

François Morel : C'est fait pour ! J'aime que les gens rient. Les gens partent en disant qu'ils sont émus par le spectacle. Il y a des choses qui m'échappent mais on a bien travaillé avec le metteur en Scène. Le vidéaste a beaucoup apporté au spectacle.

Elise Lucet : Pourquoi avoir tricoté ce spectacle sur le temps qui passe ? C'est quelque chose qui vous touche, qui vous angoisse.

François Morel : Parce que je dépasse la cinquantaine. J'ai l'impression que c'est une obsession lointaine. Le sentiment de l'éphémère me touche.

Elise Lucet : Si on définit ce spectacle, en disant que c'est un spectacle d'une tristesse joyeuse.

François Morel : J'adore ! Un optimiste amer, un pessimiste joyeux.

Elise Lucet : A la fin des représentations de ce spectacle, l'aventure des 6 mois de carte blanche a la Pépinière sera terminée. Vous direz "ouf" ou vous serez triste que ça s'arrête.

François Morel : Pas fâche d'avoir des vacances et l'envie de reprendre.

Elise Lucet : Merci à vous François Morel. "La fin du monde est pour dimanche", dernier spectacle de vos 6 mois de carte blanche au théâtre de la Pépinière.

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