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Invité : Dominique Besnehard : "Casino d'hiver"

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Il a découvert J.Binoche ou B.Dalle. Directeur de casting, agent des plus grandes stars et maintenant producteur, il nous confie ses plus beaux souvenirs de cinéma. Voici l'invité des 5 dernières minutes. C'est Dominique Besnehard. Bonjour. Je suis ravie de vous recevoir. Vous publiez "Casino d'hiver", un livre de souvenirs sur toutes ces années passées dans les coulisses du cinéma. Vous revenez sur les jolies rencontres qui ont compté et notamment celle avec J.Doillon.

D.Besnehard: C'est la rencontre décisive. C'était vraiment le jour et l'heure. Je cherchais un stage de cinéma. J'en avais fait un sur un téléfilm mais pour rentrer dans le cinéma, il fallait faire des stages dans le cinéma. Je l'ai rencontré alors que je sortais de son 1er film qui s'appelait "Les doigts dans la tête". J'avais un ami qui était accessoiriste pour ce film. Je lui ai demandé de me faire rencontrer J.Doillon. Il préparait "Le sac de billes". Le hasard a toujours été très bénéfique pour moi. Pour moi, "il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.

8.Le Saint: C'est tout à fait ça lorsqu'on lit ce livre. Certaines actrices tiennent une place à part dans votre histoire, à commencer par Marlene Jobert.

D.Besnehard: C'est l'une des premières actrices que j'ai aimées et j'en ai aimé beaucoup. J'ai pu la rencontrer. Je n'ai pas été déçu par la personne. Elle m'a beaucoup aidé à l'époque où je cherchais à faire du casting. Elle m'a imposé sur ses films. Elle a arrêté sa carrière assez vite, pas parce qu'elle était délaissée mais qu'elle avait eu 2 petites filles et qu'elle voulait écrire. C'est ce qu'elle a fait.

8.Le Saint: Vous consacrez un chapitre a B.Dalle. Vous dites que vous êtes comme frère et soeur. Il y a un lien très fort entre vous.

D.Besnehard: Dans ma vie, je n'ai pas eu un rapport très fort avec ma soeur. Maintenant, ça s'est arrangé mais j'ai toujours cherché dans les actrices la soeur idéale. Béatrice, c'est peut-être la soeur mouvementée, mais j'ai une histoire de peau avec elle. Je l'aime vraiment beaucoup. Je suis toujours là, même lorsqu'il y a des moments plus difficiles. Ce qui me fait plaisir, c'est que là, elle a bouffé du lion. J'ai l'impression de la retrouver comme sur ces photos.

8.Le Saint: Vous avez commencé par les castings. Vous dénichez les talents. Qu'est-ce qui retenait votre attention.

D.Besnehard: C'est assez mystérieux. Qu'est-ce qui fait que sur une image, une jeune actrice qui arrive est retenue? Ça a été le cas de J.Binoche. La caméra est amoureuse d'elle. était investie et qu'elle voulait être actrice. Celle dont on ne parle pas dans le livre mais que j'ai rencontrée lorsque je faisais les castings pour ma 1re télé, c'est l.Huppert. Elle est venue à un rendez-vous avec un metteur en scène avec sa mère. Elle a été franche. Elle dit qu'elle ne partirait pas dans le Languedoc pour faire cette série-là et qu'elle voulait faire du cinéma.

8.Le Saint: Du casting, vous êtes passé à agent de stars. Ce n'est pas toujours facile. Je pense au tournage avec S.Marceau et RBerry, en Israël.

D.Besnehard: C'était une ambiance un peu guerrière. C'était juste avant la guerre du Golfe. Les tempéraments étaient peut-être exaltés. C'était un peu compliqué. Je le dis parce que ça s'est bien arrangé. Maintenant, ils doivent même en rire. Un tournage peut parfois être survolté parce qu'il y a des conditions atmosphériques qui font que c'est difficile.

8.Le Saint: On n'a plus beaucoup de temps. Abordons l'une de vos grandes histoires d'amour. Votre coup de coeur pour S.Royal, qui ne s'est pas très bien terminée.

D.Besnehard: 30 pages lui sont consacrées dans le livre. C'était assez médiatique. Il est vrai que je me suis engagé. On me parlait d'elle dans toutes les interviews. Maintenant, c'est passé. J'étais obligé d'en parler dans le livre, même si j'ai hésité.

8.Le Saint: Vous êtes blessé par cette histoire.

D.Besnehard: Je pense que je n'avais pas compris le mode d'emploi du politique. Pour faire de la politique, il faut avoir un autre crâne et une autre Peau Ils prennent et ils donnent des coups et je n'avais pas compris cela.

8.Le Saint: Merci d'avoir accepté notre invitation. Je rappelle que vous publiez "Casino d'hiver". C'est la fin de ce journal. Tout de suite, la météo et un point route. Ce soir, ce sera avec L.Delahousse à 20h.

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